Date de publication :

Secteur Santé
Thématique Réglementation et politique économique
Les cotisations d’assurance maladie, qui sont prélevées à la source sur les salaires (13,5 % du salaire mensuel brut avant impôts), représentent une part prépondérante (à hauteur de 75 %) dans le financement des caisses publiques d’assurance maladie, ce qui rend vulnérable le modèle de financement en cas de choc conjoncturel. En plus de la démographie vieillissante (d’ici 2050, un tiers de la population aura 65 ans et plus, contre 19 % aujourd’hui, et 10 % aura plus de 80 ans, contre 4 % aujourd’hui), les dépenses liées à la pandémie de la Covid-19 accélèrent l’arrivée du système de financement de la santé dans les chiffres rouges. En effet, si en 2020 les résultats d’activité des 7 caisses publiques d’assurance maladie ont été équilibrés, ils devraient entrer dans le déficit dès cette année.
Lors d’une conférence nationale sur la santé organisée fin juillet, le président de la plus grande caisse d’assurance maladie VZP (qui cotise pour plus de 60 % de la population) M. Kabatek a évoqué la nécessité d’une co-responsabilité des citoyens sur leur état de santé. Selon lui, il faudra mettre en place des programmes de prévention plus élaborés et éduquer la population. Le secteur de l’oncologie est prioritaire et devrait être traité en premier. Le système actuel de la prévention n’est pas très avancé pour motiver les patients de changer de style de vie. En effet, si les dépenses annuelles de santé de VZP représentent actuellement environ 7,6 Mds EUR, le fonds de prévention ne dispose que de 28 M EUR.

Sources : Zdravotnicky denik (https://www.zdravotnickydenik.cz/2021/08/nejen-bonusy-ale-take-sankce-ceka-nas-diskuze-o-tom-aby-lide-byli-zainteresovani-na-peci-o-vlastni-zdravi-rika-reditel-vzp-kabatek/), DG Trésor