Date de publication :

Secteur Industrie
Pays concerné
Tunisie
Thématique Actualités du secteur
Le passage au moteur électrique et la montée en puissance de l’hydrogène décarboné ( véhicules à hydrogène), nécessite un énorme effort d’adaptation par la Tunisie qui se trouve dans l’obligation de suivre les changements qui s’opèrent dans l’industrie automobile dans le monde. L’hydrogène peut être considéré comme un levier essentiel de la transition énergétique vers une économie décarbonée. La nécessité pour la Tunisie de saisir ces opportunités surtout en ce qui concerne la production et l’exportation de l’hydrogène.

Depuis quelques années, l’accélération de la transition énergétique et la mise en place de nouvelles réglementations sur les émissions de CO2, ont eu pour conséquence un développement sans précèdent des ventes de véhicules à énergie alternatives, électriques et hybrides rechargeables.

Pour Nabil Nachi, représentant de la Société Hyundai, en Tunisie, le passage au moteur électrique constitue une opportunité à saisir pour développer un tissu industriel et de service approprié et mettre les bases d’un nouveau éco-système où la mobilité électrique représente des opportunités intéressantes.

« L’industrie automobile est en train de changer », souligne Nachi, rappelant la décision prise le 8 juin 2022 par le Parlement européen interdisant les ventes de voitures neuves thermiques à l’horizon 2035 sur son territoire. Cette mesure intervient dans le cadre des objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) avec pour échéances -55 % en 2030 et la neutralité carbone en 2050″, a-t-il précisé.

L’hydrogène vert peut représenter une alternative sérieuse aux carburants existants (pétrole ou gaz), ou bien l’électrique, explique le responsable.

Adel Ben Khaled, représentant de la société Nexans, a, pour sa part, indiqué que l’hydrogène vert est devenu aujourd’hui synonyme de mobilité durable que ce soit pour les voitures mais aussi pour les camions, trains et autres moyens de transport qui peuvent fonctionner grâce à lui, en mode électrique.

Reste à relever quelques défis, notamment le coût de cette technologie, afin de la rendre plus attractive et bâtir une filière viable.

Pour Jorn Bousselmi, directeur général de la chambre AHK, la Tunisie doit s’adapter à cette nouvelle ère de transition technologique, énergétique et d’électrification qui touche aussi le secteur automobile, important pourvoyeur d’emplois.

« La Tunisie, qui a les compétences et le savoir-faire nécessaire pour constituer un hub technologique et d’expérience, doit prendre les mesures et mette en place le cadre réglementaire nécessaire pour développer ce secteur innovant, a-t-il ajouté.

 

Source : Publié sur African Manager, le 23 novembre