La ZKHL est une communauté d'intérêts au sein de laquelle des entreprises et des associations s'organisent pour une meilleure collaboration dans les domaines de l'alimentation et de l'agriculture. L'association allemande des agriculteurs et la fédération allemande du commerce sont par exemple représentées au sein du comité directeur.

Selon les initiateurs, le nouveau label poursuit deux objectifs. D'une part, il s'agit de créer plus de transparence pour les consommateurs en leur permettant de savoir quels produits proviennent d'Allemagne et lesquels non. D'autre part, le label doit rendre l'agriculture allemande visible de manière uniforme dans le commerce de détail. Cela permettrait de valoriser davantage les produits nationaux tout en faisant face à la multiplicité des labels dans le commerce.

Dans un premier temps, le label peut être demandé et utilisé pour la viande et les produits carnés, les œufs frais, les fruits, les légumes et les pommes de terre. Il sera également possible de l'utiliser pour les produits laitiers (lait de consommation, yaourt pur, fromage blanc pur) et, le cas échéant, pour d'autres produits, pour autant que les critères soient remplis. 
Outre les entreprises du commerce alimentaire de détail et les fabricants de produits alimentaires, les entreprises artisanales, les entreprises de vente directe, les entreprises de restauration collective ainsi que les promoteurs d'idées peuvent également demander et utiliser le label. La ZKHL met à disposition des informations détaillées sur le site www.herkunft-deutschland.de.

La ZKHL a déclaré mi-février que le commerce avait tout intérêt à remplacer ses propres labels d'origine par un label unique. Les entreprises Aldi Nord et Sud, Edeka, Kaufland, Lidl ainsi que le groupe Rewe ont déjà accepté d'utiliser le nouveau label à l'avenir. Cependant, aucune de ces entreprises n'a pu donner d'informations sur les labels propres à l'entreprise qui seront supprimés. 

La critique du nouveau "label d'origine allemand" émane entre autres de la centrale des consommateurs de Bavière. Celle-ci favorise les labels uniformes et obligatoires à l'échelle de l'UE, notamment pour "garantir une orientation claire pour les consommateurs". De plus, le nouveau label ne fournirait qu'une information sur l'origine, mais pas sur la qualité du produit. L'Union allemande des agriculteurs DBV exprime son incompréhension face au fait que, pour le fromage par exemple, les supermarchés misent sur des formes d'élevage plus élevées pour les produits allemands, mais importent en contrepartie des produits de l'étranger : "Une telle démarche envoie un mauvais signal", critique la DBV. Et la fédération allemande de protection des animaux, de son côté, demande que le label soit utilisé "en combinaison avec un étiquetage relatif au bien-être des animaux".

Sources : fruchthandel.de - 09/04/2024 et tagesschau.de - 18/02/2024 (extraits)