Date de publication :

Secteur Equipements et Solutions pour l'Agriculture et l'Agroalimentaire
Pays concerné
Brésil
Thématique

Soutenu par la recherche de l’Embrapa Suínos e Aves (entreprise Brésilienne de recherche agricole), le Système Fédéral d’Inspection (SIF) du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (MAPA) incorporera, à partir du mois de mars, une procédure inédite pour garantir une identification plus efficace des risques de contamination de la viande par des micro-organismes lors de l’abattage des poulets de chair. Il s’agit de mettre en place un suivi microbiologique des performances hygiénico-sanitaires du processus d’abattage dans le cadre des autocontrôles, avec des indicateurs limites pour les entérobactéries, des bactéries présentes dans le tractus gastro-intestinal des animaux. Ces bactéries sont considérées comme un indicateur important de la qualité hygiénique et sanitaire du processus d’abattage et comme un indicateur potentiel de la présence ou de l’absence de Salmonella spp., l’une des principales causes de condamnation des carcasses dans les abattoirs.

En appliquant cette procédure, les abattoirs peuvent évaluer efficacement les risques sanitaires posés par leurs processus. Un autre avantage est que, sur la base de cette évaluation, il sera possible d’identifier les lots de production présentant des problèmes et de prendre des mesures spécifiques dans leur système d’abattage.

Au cours du processus d’abattage, les carcasses de poulets présentant des altérations ou une contamination sont condamnées, ce qui concerne environ 5,99 % des oiseaux abattus, qui sont destinés à la production de produits non comestibles. Cette condamnation est basée sur une évaluation de l’animal avant et après la mort, à travers des altérations des caractéristiques physiques, qui classent la carcasse comme partiellement ou totalement condamnée, soit 85 % et 15 % de la condamnation totale. Selon les chercheurs de l’Embrapa, les principales causes de condamnation enregistrées par le SIF lors de l’abattage des poulets sont la contamination gastro-intestinale, avec 26,2 % des condamnations. Viennent ensuite les condamnations dues à des lésions traumatiques (24,8 %), à des lésions cutanées non spécifiques (13,3 %) et à d’autres causes (35,7 %).

Selon le chercheur, dans les abattoirs brésiliens, les parties contaminées sont parées par le service d’inspection, puis la contamination visible est éliminée au point de contrôle critique. L’étude a évalué l’efficacité du processus de parage sur le nombre d’entérobactéries, qui est un indicateur important de la qualité hygiénique et sanitaire du processus d’abattage, et sur la présence ou l’absence de Salmonella spp. dans la viande. Un autre point fort de ce travail est que l’application de ces procédures permettra aux abattoirs de réduire la condamnation des carcasses en évaluant efficacement ce qui présente un risque pour la santé.

Source : Embrapa,13/03/2024