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Rencontre avec Corinne Klinger, directrice générale de la société K-Factory, 3 ans après la reprise de l’entreprise. K-Factory existe depuis 37 ans.

K-Factory

Quelle est l’activité de votre entreprise ?

K-Factory est une petite société à taille humaine normande, qui fabrique et vend des becs électriques qui se substituent aux becs Bunsen gaz. Nos produits sont utilisés dans les laboratoires de recherche, de cosmétiques, pharmaceutiques et agro-alimentaires ainsi que dans les salles de sciences de l’enseignement.

Un produit de notre gamme est également utilisé chez les prothésistes dentaires pour travailler la cire. Nos appareils servent, entre autre, à la chauffe de solutions, au travail du verre, mais aussi à la stérilisation des paillasses dans les laboratoires.

Nous avons un pôle de recherche et de développement dédié aux avancées technologiques actuelles, comme l’hydrogène. Aujourd’hui, l’hydrogène est de plus en plus identifié comme un vecteur énergétique essentiel pour la transition écologique, puisqu’il offre une alternative aux combustibles fossiles et permet de réduire les émissions de CO2.

Nous sommes en train de fabriquer un générateur d’hydrogène, en phase de pré-industrialisation.

Par ailleurs, 80% de nos fournisseurs sont normands. Nous pouvons mentionner que l’atout principal de nos becs est de participer à la décarbonation de la planète en ne produisant pas de CO2.

Depuis quand travaillez-vous à l’export ? Quel a été l’élément déclencheur de votre démarche à l’international ?

Nous travaillons activement à l’export depuis un an. Depuis des années, nous avions quelques clients récurrents (allemands et autres), mais il n’y avait pas d’évolution. L’élément déclencheur a été la volonté de croissance et le désir de conquérir de nouveaux marchés, tout simplement.

Comment avez-vous identifié et prospecté vos marchés cibles ?

Nous avons d’abord recherché des pays européens pour ne pas aller trop loin. Ensuite, il nous semblait essentiel d’être aligné avec nos ressources internes en termes de langues étrangères, pour pouvoir échanger avec des clients et comprendre le marché. Nous avons pensé plus particulièrement à des pays européens sensibles à la décarbonation de la planète.

Avez-vous rencontré des obstacles lors de votre prospection à l’étranger ?

Les principaux obstacles sont d’ordre organisationnel, c’est-à-dire cibler les personnes qui peuvent potentiellement être intéressées par nos produits. C’est ce qui prend le plus de temps et c’est ce qui est le plus compliqué.

Comment avez-vous surmonté ces difficultés ?

Nous les surmontons en nous déplaçant vers de potentiels clients, en faisant des salons internationaux, etc. J’ai constaté qu’il n’y a rien d’équivalent à aller sur place. Il faut se déplacer pour faire des démonstrations et montrer aux clients notre gamme de produits.

Comment avez-vous été accompagnés par la Team France Export Normandie ?

La Team France Export Normandie nous a accompagnés en nous donnant de précieux conseils. Je les écoute encore aujourd’hui régulièrement pour une orientation dans notre prospection à l’international, appuyée par les données du dispositif Panorama Xport de l’AD Normandie. Nous avons également été soutenus financièrement par la Région Normandie pour nos déplacements dans les pays pour la prospection, tels que des salons, etc.

Vous avez bénéficié d’un accompagnement proposé par l’AD Normandie (Impulsion Export / Panorama...). Comment cela vous a permis d’accélérer votre démarche à l’export ?

Comme je l’ai dit précédemment, pouvoir se déplacer et rencontrer de potentiels clients ciblés, c’est indispensable et fait gagner beaucoup de temps à une TPE. Les dispositifs régionaux nous ont permis d’être visible.

Avez-vous bénéficié d’autres dispositifs pour votre projet (assurance export/garantie...)

Nous avons aussi bénéficié de l’aide de la BpiFrance, de l’assurance Prospection. Sans toutes ces aides, sincèrement, cela aurait été quasiment impossible de se lancer à l’export pour une toute petite société comme la nôtre.

Quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui souhaite exporter ?

Ne pas hésiter à se faire aider, à en parler. Nous avons contacté TEAM France Export Normandie, qui s’est déplacé plusieurs fois dans nos locaux. J’ai été très agréablement surprise par l’accompagnement proposé. En effet, vous rencontrez des personnes qui sont à l’écoute, qui comprennent ce que vous vivez, et qui cernent parfaitement les TPE et les besoins. Je me suis sentie soutenue. Bien entendu, en interne et en amont, nous avions énoncé un plan cadencé et clair d’analyse du marché et d’adaptation de notre offre à l’étranger. L’aide au financement pour l’export ne doit être demandée que lorsque l’entreprise a validé un certain nombre de critères dans sa stratégie de développement.

En conclusion, nous espérons une croissance en termes de chiffre d’affaires et de recrutement dans les prochaines années, car le rythme de l’industrie est un temps long.