Les fondamentaux
Les ressources naturelles abondantes de l’Australie continuent de façonner son profil d’exportation, notamment dans le secteur minier.
En 2024, les exportations de minerais australiens représentent 234 Mds EUR, une baisse à 205 Mds EUR est prévue en 2025.
Le minerai de fer est resté la principale exportation du pays, représentant 67 Mds EUR (29,3 % du total des exportations), suivi du charbon avec 54,7 Mds EUR (23,9 %) et du pétrole et gaz naturel combinés à 53 Mds EUR (23,2 %). D’autres exportations importantes comprennent les minéraux non métalliques comme le lithium et l’uranium (6,6 Mds EUR, 2,9 %), les métaux tels que l’or, le cuivre, le zinc et l’argent (35,7 Mds EUR, 15,6 %), ainsi que les services et explorations minières (11,7 Mds EUR, 5,1 %).
L’Australie est un producteur mondial majeur de plusieurs minéraux clés. Elle est le premier producteur mondial de minerai de fer et de bauxite, et se classe deuxième pour le charbon et l’or. Elle est également le premier producteur mondial de lithium, avec des réserves et capacités de production importantes.
Selon l’agence publique Geoscience Australia, le pays comptait 331 sites miniers en opération en février 2025, dont environ 1/3 en Australie-Occidentale, 1/4 dans le Queensland, et 1/5 en Nouvelle-Galles du Sud, ses trois principaux États miniers.
Selon l’enquête du Fraser Institute sur les entreprises minières, cinq États et territoires australiens figurent parmi les 20 juridictions minières les plus attractives au monde pour l’investissement : l’Australie-Occidentale est classée 4e, le Territoire du Nord 8e, le Queensland 13e et l’Australie-Méridionale 19e.
Opportunités pour l'offre française
La France peut jouer un rôle clé dans la transition écologique de l’industrie minière australienne grâce à son savoir-faire en matière de pratiques durables. Les entreprises françaises sont déjà pionnières en techniques d’extraction à faible impact, recours aux énergies renouvelables, capture et stockage du carbone (CSC), et procédés plus écologiques comme l’hydrométallurgie. L’approche circulaire française, axée sur le recyclage et la réutilisation des métaux, peut également permettre à l’Australie de réduire ses déchets et sa dépendance à l’extraction primaire.
Cela répond aux attentes du gouvernement australien, qui souhaite réduire l’empreinte carbone du secteur minier pour atteindre la neutralité en 2050 (projet Net Zéro).
Rio Tinto construit une usine pilote d’hydrogène dans le Queensland (opérationnelle en 2025) et développe des solutions de transport sans émission pour ses mines. BHP développe également un four électrique à hydrogène (ESF) en Australie-Occidentale pour remplacer le charbon à coke.
Source :
© Commonwealth of Australia (Geoscience Australia) 2025
ecat.ga.gov.au/geonetwork/srv/eng/catalog.search#/metadata/150112
minerals.org.au
(16/12/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
L’industrie minière australienne est, à bien des égards, un précurseur dans l’adoption des technologies mobiles et portables. Les investisseurs se montrent de plus en plus exigeants en matière de transparence, de respect de l’environnement et de gestion des risques, tout en restant ouverts aux technologies permettant de réduire les coûts d’exploitation.
L’électrification des mines est aujourd’hui considérée comme l’une des transformations les plus urgentes, car elle permet l’automatisation de précision et la numérisation des opérations minières, tout en améliorant les performances environnementales et sanitaires. Les entreprises du secteur privilégient désormais les investissements stratégiques — plutôt qu’une simple expansion — afin d’optimiser leur production, réaliser des économies d’échelle et valoriser leur performance environnementale.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
L’Australie est divisée en 6 États et 2 territoires, chacun avec sa propre réglementation.
Une présentation des lois, politiques et lignes directrices est disponible ici : https://www.australiaminerals.gov.au/legislation-regulations-and-guidelines
Labels et certifications
Le gouvernement fédéral travaille avec les États et territoires pour développer un système national de certification éthique des minéraux critiques. Le Future Battery Industries Cooperative Research Centre (FBICRC) est une plateforme clé du domaine, en élaborant des programmes permettant la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement des batteries pour un approvisionnement éthique.
Fin 2025, une législation européenne imposera aux importateurs de payer une taxe liée aux émissions de carbone générées par la production des matériaux importés. La vérification de l’origine responsable des matériaux deviendront indispensables pour les fabricants européens de véhicules électriques.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
• Pays très ouvert à la communauté internationale. Droits de douane faibles (entre 0 et 5 %).
• Niveau élevé de réglementation sur tous les aspects liés à la sécurité, à la santé et aux conditions de travail.
• Plusieurs structures permettent de s’implanter en Australie. Les aspects juridiques, fiscaux et pratiques permettent d’opter pour l’une ou l’autre des formes (entreprise individuelle, société, trust, partenariat, représentant, etc.).
• Les autorités souhaitent désormais mettre en place une politique industrielle visant à développer les filières autour des minéraux.
La réglementation spécifique
La Petroleum Resource Rent Tax (PRRT), à hauteur de 40 %, s’applique aux projets pétroliers et gaziers, y compris à l’extraction de gaz en mer. Cet impôt est prélevé sur les bénéfices du projet après déduction des dépenses éligibles.
Les entreprises minières doivent verser des redevances aux gouvernements des États pour l’extraction.
Le dernier rapport publié par l’ATO (Australian Taxation Office) montre que l’industrie minière est le principal contributeur fiscal du pays, avec 25 Mds EUR versés au titre de l’impôt sur les sociétés.
Les entreprises minières représentent plus de la moitié des 20 plus grands contribuables australiens, Rio Tinto, BHP et Glencore occupant les trois premières places
Niveau de taxation
- Les entreprises minières en Australie sont soumises au taux standard de l’impôt sur les sociétés, fixé à 30 % sur leur revenu imposable.
- Le taux et la méthode de calcul des redevances varient selon l’État et le type de ressource exploitée
exemples : Australie-Occidentale : minerai de fer 7,5 %, or 2,5 %
Queensland : charbon 7–15 %, pétrole 10 %
- La Petroleum Resource Rent Tax (PRRT), à hauteur de 40 %, s’applique aux projets pétroliers et gaziers, y compris à l’extraction de gaz en mer. Cet impôt est prélevé sur les bénéfices du projet après déduction des dépenses éligibles.
Source :
(20/05/2024)