Les fondamentaux
En 2022, la Corée du Sud a assemblé 3,7 M de véhicules sur son territoire, soit 8,5 % de plus qu’en 2021 mais 4,9 % de moins qu’en 2019 avant la pandémie de la Covid-19. Le pays a maintenu sa place de 5e plus grand producteur automobile mondial, Hyundai Motor et Kia Motor se classant au 3e rang des ventes mondiales et 8,2 % de parts de marché.
Le parc automobile sud-coréen est composé de 25,5 M de véhicules et est largement dominé par les marques locales. Hyundai Motor et Kia Motor représentent près de 71 % du parc local, avec respectivement 39,7 % et 31,2 % de parts de marché en 2021.
Avec 1,3 M d’unités écoulées en 2022, les ventes domestiques totales ont chuté de 3,1% par rapport à l’année précédente.
Evaluées à 13 Mds EUR, les importations de véhicules (toutes catégories confondues) ont connu une augmentation de 8,8 % en 2022, atteignant 339 001 unités. Plus précisément, les importations de véhicules passagers ont augmenté de 8,8 %, de camions de 6,6 % et de bus de 20,3 % après avoir été multipliées par 6 entre 2018 et 2019.
En 2022, 2,3 M de véhicules sud-coréens se sont écoulés à l’étranger, soit une hausse des exportations de 13,3 % en un an. Ces ventes ont généré 50 Mds EUR, soit 16,4 % de plus qu’en 2021. Par ailleurs, les exportations de voitures à faible émission ont augmenté de 37,2 % en glissement annuel pour atteindre 14,9 Mds EUR en 2022, un niveau record.
Chiffres du secteur (2022)
VENTILATION DES EXPORTATIONS FRANÇAISES DU SECTEUR EN 2022
Opportunités pour l'offre française
Les constructeurs sud-coréens investissent en particulier dans 3 types de modèles : les véhicules à faibles émissions, les véhicules autonomes et connectés, et les véhicules premium.
La Corée compte également de grands fabricants de batteries : LG Energy Solution, SK On, Samsung SDI, qui captent aujourd’hui une part importante de la chaine de valeur automobile. Des solutions de recyclage, d’optimisation ou encore de réduction des métaux rares dans les batteries sont recherchés par ses acteurs.
La Corée du Sud souhaite capter 12 % des parts de marché mondiales sur le segment des véhicules électriques d’ici 2030 en multipliant par cinq la capacité de production nationale. Les constructeurs automobiles sud-coréens prévoient d'augmenter leur production de 254 000 véhicules électriques en 2022 à 3,6 M en 2030.
On note une demande importante pour les systèmes d’ADAS (radars et capteurs LIDAR), HMI et infotainment due au manque d’acteurs locaux et de compétence comparée à l’offre étrangère. Parmi les acteurs du secteur, on retrouve les équipementiers Mando, Seoul Semiconductor ou encore MCNEX (5e fabricant mondial de caméras automobiles).
Source :
Euromonitor, Statista, The Korea Economic Daily, Yonhap News, ministère du Commerce, de l'industrie et de l'énergie (MOTIE) (30/05/2023)
Résponsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Pour les équipementiers de rang 2 et 3, l’usage est de travailler avec les équipementiers de rang supérieur, bien qu’une validation par un OEM local (Hyundai Motor Group) soit une étape indispensable. La hiérarchie et multiplicité d'interlocuteurs internes des équipementiers sud-coréens de grande taille rendent le circuit décisionnaire complexe. Les acteurs de taille modeste sont aussi difficiles à appréhender (organisation interne, problèmes de communication).
Un intermédiaire local est pertinent pour le suivi et le développement régulier des contacts. Plusieurs possibilités sont envisageables (intermédiaire local, agent ou distributeur, contrat de représentation avec une structure spécialisée, bureau de représentation ou succursale pour une présence permanente, filiale, etc.).
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Un accord de libre-échange est en vigueur entre la Corée du Sud et l’Union européenne depuis juillet 2011. Un accord de libre-échange est en vigueur entre la Corée du Sud et l’Union européenne depuis juillet 2011. Depuis sa mise en place, l’accord a vu les barrières tarifaires démantelées au fur et à mesure, ainsi qu’une reconnaissance mutuelle progressive des normes des deux marchés, pour éviter les barrières d’entrée réglementaires.
Certaines barrières non-tarifaires persistent cependant dans le secteur automobile, en particulier la nécessité de faire figurer le marquage « KC » (équivalent sud-coréen de notre « CE ») sur 13 familles de pièces, le marquage européen UNECE n’étant pas reconnu.
Niveau de taxation
Accord de libre-échange UE-Corée du Sud en vigueur et couvrant les biens et services de l’automobile.
Taxe sur la valeur ajoutée de 10 %, soumise à un système de déclaration trimestrielle.