Les fondamentaux
• En 2024, la Corée du Sud a assemblé 4,1 M de véhicules, soit 2,7 % de moins qu’en 2023. Le pays est passé de la 5e à la 7e place dans le classement mondial des plus grands producteurs automobiles. Le groupe Hyundai Motor (Hyundai, Kia) se classe au 3e rang des ventes mondiales avec 7,1 M unité écoulées.
• Le parc automobile coréen est composé d’environ 26,3 M de véhicules et est largement dominé par les marques locales. En 2024, les ventes de voitures sur le marché intérieur ont reculé de 6,5 %, atteignant 1,6 M unités, en raison d’une baisse de la confiance des consommateurs et d’un fléchissement de la demande pour les véhicules électriques. Cependant, les ventes de véhicules écologiques ont fortement progressé de 18,2 % (650 122 unités), soit 4 véhicules neufs sur 10. Les voitures hybrides ont particulièrement tiré cette croissance, avec une hausse de 32 % sur un an (495 577 unités), représentant 76 % des ventes de véhicules écologiques et 30 % de l’ensemble des ventes nationales.
• Les ventes de voitures importées ont atteint 263 288 unités, soit une baisse de 2,9 % par rapport à 2023, marquant une deuxième année consécutive de baisse. A noter que les véhicules hybrides sont devenus la motorisation la plus vendue parmi les modèles importés (51 % des importations), devant les véhicules à essence (24 %), les véhicules électriques (19 %) et les hybrides rechargeables (3,5 %).
• En 2024, 2,7 M de véhicules coréens se sont écoulés à l’étranger soit 67 % de la production coréenne, générant 70,8 Mds EUR, soutenues par la forte hausse des ventes de voitures hybrides (+45,8 %), malgré le recul de la demande mondiale pour les véhicules électriques.
Opportunités pour l'offre française
• Les constructeurs coréens investissent en particulier dans 3 types de modèles : les véhicules à faibles émissions, les véhicules autonomes et connectés, et la mobilité aérienne urbaine (UAM, intégration prévue à partir de 2025 et pleine opération envisagée pour 2035).
• La Corée compte également de grands fabricants de batteries : LG Energy Solution, SK On, Samsung SDI, qui captent aujourd’hui une part importante de la chaine de valeur automobile. Des solutions de recyclage, d’optimisation ou encore de réduction des métaux rares dans les batteries sont recherchés par ces acteurs.
• Le pays vise 12 % de part de marché mondiale pour les véhicules électriques d’ici 2030, avec une production nationale estimée à 3,3 M véhicules/an (Hyundai prévoit 3,6 M EV/an).
• La demande locale en systèmes ADAS (radars, capteurs, caméras), HMI et infotainment reste soutenue, avec des acteurs nationaux solides tels que MCNEX (caméras ADAS équipant Genesis), Mando (capteurs/freinage) et Seoul Semiconductor (LED/LiDAR), en complément des technologies importées.
Source :
The Chosun Daily, Korea Times, The Korea Herald (30/07/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
• Pour les équipementiers de rang 2 et 3, l’usage est de travailler avec les équipementiers de rang supérieur, bien qu’une validation par un OEM local (Hyundai Motor Group) soit une étape indispensable. La hiérarchie et multiplicité d'interlocuteurs internes des équipementiers coréens de grande taille rendent le circuit décisionnaire complexe. Les acteurs de taille modeste sont aussi difficiles à appréhender (organisation interne, problèmes de communication).
• Un intermédiaire local est pertinent pour le suivi et le développement régulier des contacts. Plusieurs possibilités sont envisageables (intermédiaire local, agent ou distributeur, contrat de représentation avec une structure spécialisée, bureau de représentation ou succursale pour une présence permanente, filiale, etc.).
La réglementation spécifique
• Un accord de libre-échange est en vigueur entre la Corée du Sud et l’Union Européenne depuis juillet 2011. Depuis sa mise en place, l’accord a vu les barrières tarifaires démantelées au fur et à mesure, ainsi qu’une reconnaissance mutuelle progressive des normes des deux marchés, pour éviter les barrières d’entrée réglementaires.
• Certaines barrières non-tarifaires persistent cependant dans le secteur automobile, en particulier la nécessité de faire figurer le marquage « KC » (équivalent coréen de notre « CE ») sur 13 familles de pièces, le marquage européen UNECE n’étant pas reconnu.
Niveau de taxation
• Accord de libre-échange UE-Corée du Sud en vigueur et couvrant les biens et services de l’automobile.
• Taxe sur la valeur ajoutée de 10 %, soumise à un système de déclaration trimestrielle.
Source :
Business France (30/07/2025)