Les fondamentaux
Le système portuaire italien est composé par 16 Autorités Portuaires qui gèrent 58 ports commerciaux, distribués sur 7 456 km de côtes. L’Italie bénéficie d’une position stratégique au centre de la Méditerranée où se concentre environ 30% du transport maritime européen (en croissance en raison du doublement du canal de Suez). Elle représente une voie de transit privilégiée pour le trafic de conteneurs, mais aussi une zone très importante pour le trafic court-courrier, en particulier en mode Ro-Ro.
L'offre d'infrastructures portuaires est fragmentée par rapport à la concentration portuaire de l'Europe du Nord. Selon la quantité de marchandises transbordées, les 3 principaux ports italiens sont Trieste (Nord-Est), Gênes (Nord-Ouest) et Gioia Tauro (Sicile)
L'industrie italienne de la construction navale est l'une des plus importantes au monde. Elle englobe tous les segments : croisières, ferries, transport/cargo, méthaniers, yachts, mégayachts, navires spéciaux (par exemple, océanographiques), militaires, pétrole et gaz, plaisance, voile et l'ensemble du cycle de maintenance.
Le secteur emploie 135 000 personnes tout au long de la filière, comprenant la construction de navires et de bateaux, que la fabrication d'équipements, la réparation, la démolition, et réalise une valeur de la production d'environ 7 Mds d’EUR, dont 2/3 est exportée.
Fincantieri est le principal constructeur naval. En 2022, le groupe a réalisé un CA de 7,44 Mds € en hausse de 11,7 % par rapport à 2021. Les commandes ont également augmenté de 59 % par rapport à 2021, en raison de la forte contribution de l'activité Croisière et Offshore.
Marchandises manutentionnées en 2022
Marchandises manutentionnées en 2022

Opportunités pour l'offre française
Le ministère des Infrastructures dispose de 4 milliards d'euros dans le cadre du Plan national de relance et de résilience (PNRR) pour la restructuration et le développement des ports, la logistique ferroviaire du dernier kilomètre dans les ports de Venise, Ancône, Civitavecchia, Naples et Salerne, et le Cold Ironing.
Fincantieri et Enel X ont confirmé leur coopération pour la construction et l'exploitation d'infrastructures portuaires de nouvelle génération à faible impact environnemental. Cet accord porte sur la mise en œuvre du Cold Ironing ainsi que sur la gestion et l'optimisation des échanges d'énergie et sur les systèmes de stockage et de production d'électricité.
De grands projets sont aussi prévus dans les principaux ports italiens. A Trieste, un investissement de 1,2 milliard d'euros est prévu pour l'expansion de l'infrastructure logistique et ferroviaire, dans le cadre du projet Adria Gateway. À Gênes, en revanche, la construction d'un nouveau brise-lames est prévue pour permettre l'accostage de méga-navires et la navigation dans les deux sens dans le bassin. Ce projet représente un investissement total de près de 2 Mds d'euros.
Source :
Informazioni marittime (02/07/2023)
Résponsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’approche commerciale à privilégier est l’implantation ainsi que la distribution. Il est également possible d’avoir recours à des petites structures commerciales de représentation. Il est important de connaître les réglementations et les normes du secteur, ainsi que les procédures de participation aux appels d'offres publics pour les travaux d'infrastructure portuaire.
Pour les types d’actions à entreprendre, le bureau Business France de Milan préconise la mise en place de missions de prospection personnalisées.
En Italie, ils n’existent pas de salons ou évènements dédiés au secteur naval ou portuaire, mais plutôt au nautisme. Les opérateurs italiens du secteur ont l’habitude d’exposer et visiter Euronaval en France, qui est pour eux le salon européen de référence.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
En ce qui concerne les réglementations spécifiques, il n'y a pas d'obstacles particuliers à l'exportation vers l'Italie, à condition que l'entreprise étrangère respecte les normes et les standards internationalement reconnus pour opérer dans le secteur naval. Toutefois, les travaux d'infrastructure portuaire font souvent l'objet d'appels d'offres publics gérés par les 16 autorités portuaires italiennes, qui exigent le respect de certaines conditions et procédures pour y participer.
Niveau de taxation
En Italie, les sociétés à responsabilité limitée (SRL) paient deux types d'impôts sur les bénéfices : l'impôt sur le revenu des sociétés (IRES) et l'impôt régional sur la production (IRAP).
L'IRES est calculé en appliquant un taux de 24 % aux bénéfices des entreprises et l’IRAP qui s'applique à la production de biens et de services et varie selon les régions, mais se situe généralement entre 4 et 4,5 % de la valeur de la production annuelle.
Les entreprises individuelles, sont soumises à l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPEG) et à l'IRAP. L'IRPEG est calculé en appliquant un taux progressif allant de 23 % à 43 % en fonction du niveau de revenu des personnes.
Quant à la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), ils existent 3 taux : 22 % s'appliquant à la plupart des biens et services, 4 % pour les produits alimentaires de base et 10 % pour les autres produits alimentaires, aux restaurants et aux services reconnus d'utilité publique.
Source :
Business France Milan (11/07/2023)