Les fondamentaux
Le marché maritime américain représente un pilier stratégique de l’économie, contribuant à environ 1,8 % du PIB (511 Mds USD en 2023). Il englobe la construction navale, le transport de marchandises, la pêche, les ressources offshore et le tourisme côtier, soutenant directement et indirectement des millions d’emplois.
Les ports américains gèrent un flux massif de fret international, avec des infrastructures modernes mais nécessitant des investissements continus pour rester compétitifs face aux acteurs asiatiques. Parmi les ports majeurs, on compte Los Angeles, Long Beach, New York & New Jersey, Savannah, Houston, Seattle-Tacoma, Charleston, Norfolk et Oakland, qui assurent la majorité du trafic conteneurisé.
La chaîne logistique est sensible aux variations tarifaires et aux tensions commerciales, comme en témoigne la hausse des droits sur les importations chinoises à 54,9 % en 2025.
La Blue Tech émerge comme un vecteur de modernisation : propulsion durable, automatisation portuaire et monitoring environnemental améliorent efficacité, résilience et durabilité. Les entreprises innovantes, notamment françaises, peuvent saisir des opportunités en apportant technologies avancées et expertise en décarbonisation pour répondre aux besoins croissants d’efficacité, sécurité et compétitivité du marché maritime américain.
Opportunités pour l'offre française
Sous l’administration Trump, les programmes portuaires américains évoluent : PIDP et RAISE financent toujours des infrastructures, mais la durabilité est reléguée au second plan, tandis que le Clean Ports Program et META restent incertains, les fonds de l’Inflation Reduction Act étant gelés pour la majorité des États. L’ordre exécutif "Restoring America’s Maritime Dominance" et le National Defense Authorization Act relancent la construction navale et la formation de la main-d’œuvre.
Pour les PME et ETI françaises, cela représente une opportunité stratégique : proposer des technologies de propulsion alternative, systèmes hybrides, solutions Blue Tech pour ports intelligents et automatisation, ainsi que des services d’ingénierie et de modernisation navale. Ces entreprises peuvent répondre aux besoins de performance, compétitivité et résilience des ports et chantiers américains, en s’appuyant sur leur expertise et leur capacité d’innovation rapide.
Source :
https://maritimepage.com (04/08/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Dans le contexte américain, la responsabilité sociétale devient un facteur clé de différenciation, même si les priorités fédérales se recentrent sur la compétitivité industrielle.
Les ports et armateurs recherchent des partenaires capables d’apporter des solutions durables, sécurisées et efficaces, répondant aux enjeux environnementaux et sociaux. Les domaines stratégiques incluent : propulsion alternative et hybride, automatisation portuaire, gestion intelligente des flux, surveillance environnementale et technologies Blue Tech.
Ces solutions permettent non seulement de réduire l’empreinte carbone et l’impact environnemental, mais aussi d’améliorer la performance opérationnelle et la résilience du secteur.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Aux États-Unis, le cadre réglementaire maritime est de plus en plus influencé par les préoccupations environnementales, bien que l’accent fédéral ait été déplacé vers la compétitivité industrielle sous l’administration Trump.
Des programmes comme le Clean Ports Program et les directives de l’Environmental Protection Agency (EPA) fixent des limites pour la pollution des navires et la modernisation des équipements portuaires. Les carburants alternatifs (GNL, méthanol, hydrogène, ammoniac) sont encouragés pour réduire l’empreinte carbone, mais leur adoption reste conditionnée par des incitations fiscales et des certifications spécifiques.
Les acteurs étrangers, y compris les entreprises françaises, doivent intégrer ces normes dans leurs solutions technologiques et équipements afin de garantir conformité, compétitivité et valorisation de leurs innovations dans le marché américain.
Labels et certifications
Dans le secteur maritime américain, les labels et certifications garantissent conformité environnementale et performance technologique. Les principaux standards incluent ISO 14001 pour la gestion environnementale, Green Marine pour ports et armateurs, et des certifications pour carburants alternatifs (GNL, hydrogène, ammoniac).
Pour les PME et ETI françaises, ces labels renforcent la crédibilité, facilitent l’accès aux financements et ouvrent des opportunités sur des projets portuaires et maritimes innovants, notamment dans la Blue Tech et la décarbonisation des opérations.
Source :
www.bea.gov (20/03/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Pour réussir sur le marché maritime américain, il est essentiel de s’allier avec des partenaires stratégiques locaux : opérateurs portuaires, armateurs, chantiers navals et intégrateurs technologiques. L’approche commerciale doit être adaptative et collaborative, combinant démonstration technique, preuve de performance et respect des standards environnementaux et de sécurité.
PME/ETI françaises gagnent à mettre en avant leur expertise en Blue Tech, propulsion alternative et ingénierie navale avancée, tout en proposant des solutions modulables et conformes aux certifications locales. Les partenariats public-privé et les projets pilotes constituent également un levier efficace pour pénétrer le marché et créer des opportunités à long terme.
Niveau de taxation
Le niveau de taxation dans le secteur maritime américain dépend du type d’activité et de l’origine des marchandises. Les droits de douane sur les importations, notamment chinoises, ont fortement augmenté sous l’administration Trump, atteignant 54,9 % en 2025 pour certaines marchandises, impactant directement le coût du fret et les investissements portuaires.
Les entreprises étrangères doivent également prendre en compte les taxes locales sur les activités portuaires et les services logistiques, qui varient selon les États et les juridictions portuaires. Les PME et ETI françaises doivent intégrer ces coûts dans leur stratégie commerciale et valoriser les solutions à forte valeur ajoutée, telles que la Blue Tech et la décarbonisation, pour compenser l’impact fiscal et rester compétitives.
Source :
www.bea.gov (07/05/2025)