Les fondamentaux
En moyenne, les Britanniques mangent 89g de viande par jour, dont 42 % est représenté par la viande blanche (poulet, dinde etc). En 2024, la consommation totale de viande blanche au Royaume-Uni était à 2.46m tonnes (une hausse de 2,3 % par rapport à l'année précédente). À long terme, la consommation de viande rouge au Royaume-Uni a diminué de manière constante. La consommation de bœuf, de porc et d’agneau a chuté de plus de 60 % depuis 1980, tandis que le poulet a gagné des parts de marché. Cette tendance devrait continuer, puisque les Britanniques considèrent que le poulet est plus sain et plus facile à préparer.
Les hommes consomment plus de viande que les femmes, et ils mangent plus de viande rouge et de viande transformée.
2023 était une année très compliquée pour le secteur de la viande au Royaume-Uni, à cause des augmentations des prix liées à l'inflation qui ont impacté le volume de viande vendu. La situation s'est améliorée en 2024, avec un taux d'inflation plus bas. Néanmoins, les pénuries de main-d'œuvre engendrées par le Brexit limitent la productivité, poussant les transformateurs à augmenter leurs prix pour compenser les coûts élevés.
Opportunités pour l'offre française
L’inflation a affecté le pouvoir d’achat des consommateurs, mais la situation s'est améliorée depuis la période la plus difficile en 2023. Une des premières conséquences de l'inflation était la bipolarisation de l’offre vers des produits premium en moindre quantité ou des produits discount. La seconde conséquence était la consommation croissance de viande blanche (au détriment de la viande rouge) comme la volaille, moins onéreuse.
La concurrence entre viande et protéines végétales au Royaume-Uni pousse les producteurs de viande à mettre en avant les bienfaits pour la santé de leur offre viande.
La croissance constante des ventes de volailles présente une opportunité pour les producteurs français, qui peuvent proposer des produits qualitatifs au bon prix. Sur le secteur CHF il y a un manque de main d'œuvre, donc tous les produits qui peuvent faciliter la vie des chefs sont très recherchés (comme par exemple la charcuterie prédécoupée). De façon similaire, les Britanniques cherchent toujours la praticité dans les produits qu'ils préparent à la maison (par exemple, des produits transformés déjà assaisonnés).
Source :
GTA Connect (15/07/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Les consommateurs sont à la recherche des produits faciles à utiliser (produits découpés, assaisonnés etc).
Les efforts se concentrent sur l’utilisation d’emballages durables et éco-responsables, renforcés par la mise en place de la taxe sur les emballages plastiques mise en place en 2022.
De plus, les initiatives anti-gaspillage alimentaire, telles que les applications de vente de produits invendus, gagnent en popularité. L'innovation dans ce secteur se focalise sur la durabilité, la traçabilité et l'efficacité.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le Border Target Operating Model (BTOM) est le cadre réglementaire britannique pour gérer les importations de produits d'origine animale. Le système est en évolution constante, donc il faut se tenir informé des changements. Aujourd'hui, la viande peut être classée comme produit à "risque fort", "risque modéré" ou "risque faible", selon le type de produits.
Cela permet de s'assurer que les produits respectent les normes de sécurité. Un certificat d’origine est aussi demandé afin d’être exempté de droits de douane et taxes.
Les aliments préemballés vendus en Grande-Bretagne doivent inclure l'adresse physique d'un opérateur de l'entreprise alimentaire (Food Business Operator, FBO) basé au Royaume-Uni ou l'adresse de l'importateur situé au Royaume-Uni.
Labels et certifications
Il existe plusieurs certifications et labels au Royaume-Uni dont la certification « organic » (bio), « free range » (élevé en plein air), « LEAF » (circuit court), « RSPCA » (bien-être animal), « Red Tractor » (sécurité alimentaire).
Source :
Ibis World, Business France (01/01/1970)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il existe une large gamme d’opérateurs au Royaume-Uni : importateurs, agents, acheteurs, grossistes, ayant leur spécificités propres (positionnement qualité, type de clientèle B2B, périmètre géographique, catégorie de produits, etc. ) ;
L’approche du marché britannique est longue et nécessite une connaissance fine du marché et de ses opérateurs « décideurs » pour votre cible et type de produits ;
Les facteurs clefs pour pénétrer le marché sont la capacité d’adaptation aux coutûmes locales, le rapport qualité/prix, la persévérance et la patience ;
La presse spécialisée est un vecteur d’image à ne pas négliger et peut être un bon moyen de se faire connaître et reconnaître.
La réglementation spécifique
Le Royaume-Uni n’appartenant plus à l’Union européenne, il est désormais considéré comme un pays tiers. Exporter vers le Royaume-Uni s’apparente désormais au "grand export". Outre le rétablissement des frontières et des formalités douanières afférentes, les changements affectant les exportateurs agroalimentaires sont divers et variés : TVA, certifications, indications géographiques, étiquetage, fiscalité, normes environnementales, sécurité alimentaire, etc.
Le Royaume-Uni a retrouvé son autonomie réglementaire et il convient donc de connaître les particularités législatives qui peuvent désormais s’appliquer au secteur des produits carnés.
Veillez à vous renseigner sur les règles en vigueur pour chaque produit concerné, au moment de l’exportation.
Niveau de taxation
- Pas de TVA sur les produits alimentaires jugés essentiels (exemple : viandes, charcuteries, pâtes, fruits et légumes etc ;) ;
- TVA produits alimentaires non nécessaires : 20 % (ex : chocolat).
Pour plus de précisions: https://www.gov.uk/vat-businesses/vat-rates.
Source :
Business France (01/01/1970)