Les fondamentaux
L’Afrique du Sud possède un système de santé dual :
• Un secteur public couvrant 80 % de la population, géré par le ministère de la Santé comptant 400 hôpitaux publics et 3 472 cliniques et centres communautaires. Le secteur public est le plus gros acheteur d’équipements de santé malgré un manque de ressources
• Un secteur privé financé par les assurances maladie et paiements directs, qui compte 260 hôpitaux et 1 500 cliniques. Le secteur est dominé par des groupes comme Netcare, Mediclinic, Life Healthcare qui ont un pouvoir d’achat plus important.
Bien qu’en 2024 le National Health Insurance fut promulgué avec pour promesse un système plus juste, il est fortement contesté par le secteur privé. En 2025, l’Hospital Association of South Africa a déposé un recours juridique contre ce texte argumentant une violation de la constitution, une impossibilité financière et un manque de concertation.
Le revenu du secteur des DM devrait atteindre 2,88 Mds USD en 2025 (cardiologie en tête) et un CAGR de 5 % jusqu’en 2030. En 2024, le gouvernement a lancé un programme ambitieux de développement du secteur des DM et diagnostics in Vitro « Vision 2035 ». L’objectif étant de développer l’industrie locale (PME), réduction du déficit commercial du secteur, création d’emplois (1 000 sur 3 ans) et intégration de l’IA pour améliorer les processus réglementaires.
Opportunités pour l'offre française
Le pays compte 62 M d'habitants. Environ 16 M font désormais partie de la classe moyenne, augmentant la demande de soins de santé de qualité.
Le secteur privé est à la recherche de nouveautés et détient les capacités d’investissement nécessaires pour les technologies médicales. Aujourd’hui les portefeuilles des grands groupes hospitaliers sont composés à 50 % de grandes marques et 50 % d’une multitude de marques innovantes. Un marquage CE sera nécessaire au moment de l’enregistrement auprès de la SAHPRA. Les grands groupes hospitaliers privés ont des processus d’achat très stricts qu’il faudra respecter.
Forte demande des équipes techniques au vu du développement de structures de santé spécialisées : oncologie, néphrologie, clinique du sport, cardiologie ainsi que pour les diagnostics par imagerie et autres dispositifs pour le traitement des maladies chroniques.
Source :
National Department of Health
Entretiens de l’équipe BF avec l’écosystème local (06/08/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
La SAHPRA, autorité sud-africaine de régulation des produits de santé, souhaite simplifier l'enregistrement des produits médicaux étrangers en signant des accords avec l’Égypte, le Botswana, la Tanzanie et le Rwanda. Ces accords faciliteront l'enregistrement des dispositifs médicaux déjà certifiés dans ces pays pour le marché sud-africain. Le secteur des dispositifs médicaux est nouvellement régulé, avec des droits payés par classe de produits.
Il est recommandé de collaborer avec des importateurs-distributeurs locaux pour entrer sur le marché.
Le B-BBEE est crucial tant dans le secteur public que privé pour répondre aux exigences socio-économiques.
La SAHPRA travaille avec les ministères de la Santé et du Commerce pour soutenir le secteur de la technologie médicale
La réglementation spécifique
Tous les établissements qui fabriquent, emballent, étiquettent, entretiennent, importent et exportent des dispositifs médicaux doivent avoir une licence d’établissement, délivrée par le SAHPRA.
Pour le moment, la majorité des équipements médicaux (hors dispositifs émettant des radiations) ne nécessite pas encore de licence produit de la SAHPRA et la mise sur le marché peut se faire dans des délais rapides tant que le partenaire dispose d’une licence de distribution de la SAHPRA (ceci va être amené à changer par la promulgation de la loi NHI).
Grâce à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et l’Afrique du Sud, les dispositifs médicaux ne sont pas soumis à des droits de douane, tant que l’importateur est en possession d’un formulaire EUR1 prouvant l’origine des produits.
Niveau de taxation
- Taux d’impôt sur les sociétés : 27 %
- TVA : 15 %
Par ailleurs, à la suite d’un accord entre l’Union européenne et la Communauté de Développement d’Afrique australe, les produits originaires de l’UE peuvent bénéficier de tarifs douaniers préférentiels à l’importation.
Source :
MDMSA, SARS, SAHPRA, SAMED (06/08/2025)