Les fondamentaux
Le Danemark figure parmi les pays les plus avancés d’Europe en matière de digitalisation. En 2024, il se classe toujours dans le peloton de tête du Digital Decade Report de la Commission européenne, avec des scores particulièrement élevés en services publics numériques et en connectivité. La société danoise est digitalisée par défaut, avec 99 % de la population utilisant Internet en 2025 et 78 % actifs sur les réseaux sociaux. Le commerce en ligne est également très développé : en 2024, 81 % des Danois ont déclaré faire des achats en ligne au moins une fois par mois. Cette hyper-digitalisation renforce l’efficacité du pays, mais le rend aussi vulnérable aux cybermenaces.
En 2023, le pays a subi la plus grande cyberattaque de son histoire, touchant 22 entreprises du secteur de l’énergie. Le Centre pour la cybersécurité (CFCS) classe désormais le Danemark parmi les pays les plus exposés aux cybercrimes et au cyberespionnage. Malgré cela, le Royaume reste bien préparé : il est classé pays le plus cybersécurisé au monde en 2024 par Comparitech, avec seulement 3,15 % d’utilisateurs infectés par des malwares et un taux minimal d’attaques financières (0,1 %).
En 2024, 13 millions de domaines malveillants ont été bloqués, soit 3 millions de plus qu’en 2023, avec une moyenne de 12,2 blocages par client et par jour. Pourtant, 80 % des entreprises danoises ne disposent pas de plan de réponse aux cyberattaques, et 54 % des grandes entreprises ont été victimes d’attaques, dont une sur cinq avec des conséquences graves. Les attaques par ransomware coûtent en moyenne 50 000 EUR aux PME (10–49 salariés) et 268 000 EUR aux entreprises de plus de 50 salariés.
Cybersécurité
1er pays
le plus cybersécurisé au monde (2024)
3,15 %
d’utilisateurs infectés par des malwares (2024)
Opportunités pour l'offre française
Le marché danois de la cybersécurité, en pleine expansion, représente une opportunité pour l’offre française, notamment dans les secteurs des infrastructures critiques, des services publics, de la santé et des PME.
Les menaces les plus fréquentes identifiées par TDC Erhverv sont les malwares (48,8 %), les attaques « Command & Control » (39,9 %) et le phishing via « bad domains » (9,7 %). De nouvelles formes d’attaques émergent, comme ViperSoftX (vol d’informations), le typosquatting ou l’exploitation de sites compromis.
L’innovation est fortement valorisée, en particulier l’usage de l’IA pour détecter et prévenir les menaces. L’entrée en vigueur de la directive NIS2 renforce la demande en services de conformité et de gestion des risques. La France peut se positionner avec des solutions adaptées à un marché exigeant, marqué par une forte culture de la confiance numérique et une volonté d’adopter des technologies avancées.
Source :
https://via.ritzau.dk
https://censec.dk (31/07/2025)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
• CFCS : autorité nationale danoise chargée de la cybersécurité, rattachée au ministère de la Défense.
• Danish Hub for Cyber Security : cluster public-privé dédié à l’innovation et à la collaboration dans le domaine de la cybersécurité.
• Danish Business Authority : organisme gouvernemental supervisant les entreprises, le commerce et la régulation numérique.
• Danish Data Protection Agency : autorité chargée de veiller au respect de la législation sur la protection des données personnelles.
• European Data Protection Agency : instance européenne coordonnant les autorités nationales de protection des données dans l’UE.
• NSK (National enhed for Særlig Kriminalitet) : unité spécialisée de la police danoise, chargée de lutter notamment contre la criminalité cybernétique.
La réglementation spécifique
Deux principaux textes encadrent la cybersécurité au Danemark : le Règlement Général pour la Protection des Données (RGPD) et son complément national, le Data Protection Act.
Les agences publiques doivent également respecter la norme ISO 27001 ainsi que la directive NIS2 (entrée en vigueur via la loi « NIS-2-loven » (L 141) en juillet 2025) élargissant son champ à plus de 6 000 entités dans 18 secteurs. Elle impose des obligations renforcées en matière de gouvernance, de gestion des risques, de signalement (sous 24 heures) et de conformité, avec des sanctions pouvant atteindre 10 M EUR ou 2 % du CA. Les entreprises concernées doivent s’enregistrer avant le 01/10/2025 sur le portail du Center for Cybersecurity (CFCS).
Niveau de taxation
La fiscalité danoise est encadrée par l’administration SKAT.
Au Danemark, l'impôt sur les sociétés est fixé à 22 %, un taux conçu pour encourager les investissements tout en assurant des recettes fiscales suffisantes pour les services publics. Ce taux unique s'applique aux bénéfices des entreprises, permettant au pays de maintenir une position compétitive dans le contexte européen des affaires.
La TVA au Danemark est fixée à 25 %, avec un taux unique appliqué à la majorité des biens et services. Ce système simplifie la gestion fiscale et permet de maximiser les recettes publiques, qui financent notamment les services publics ou le système de protection sociale. Contrairement à d’autres pays, le Danemark applique peu de taux réduits, ce qui renforce la transparence du système. Certaines exceptions existent toutefois, avec des exonérations ou des taux spécifiques pour certains produits ou services jugés essentiels.
Source :
Business France Danemark, Commission européenne. (31/07/2025)