Les fondamentaux
Les capacités de production d’électricité installées sont passées de 1 821 MW en 2013 à 3 074 MW à fin 2021. La dépendance à l’énergie hydraulique s’est légèrement affaiblie ces dernières années, laissant place à la géothermie et aux autres énergies renouvelables.
La production d’électricité dans le réseau national est, quant à elle, décomposée suivant les sources suivantes : géothermie (43,6 %), hydraulique (24,0 %), éolien (16,9 %), thermique (12,5 %), solaire, biomasse, et importation (3 %).
Mix énergétique dans la production d'électricité (2023)
Répartition de la génération d'électricité par sources
Opportunités pour l'offre française
Le Kenya est un pays regorgeant de capacités de production d’électricité à base d’énergies renouvelables. Avec la géothermie, le solaire et l’éolien, le pays dispose de tous les outils pour confirmer son objectif de 100 % d’énergies renouvelables dans les années à venir (pour la production électrique).
Une géothermie, au premier plan du développement des énergies renouvelables
- Le directeur adjoint de Kenya Electricity Generating Co (KenGen), Cyrus Karingithi, avait confirmé, en 2020, la planification de produire 651 MW supplémentaires pour les 5 prochaines années.
L’éolien et le solaire, un potentiel sous-exploité à destination des ruraux
- Le gouvernement privilégie ces deux sources d’énergie pour l’électrification rurale, avec le développement de systèmes off-grid et domestiques dans les années futures.
La consolidation du réseau électrique
- L’architecture du réseau et les solutions de stockage d’énergie sont encore peu développés. Il existera un fort besoin dans la cartographie et la gestion « intelligente » du réseau avec une estimation production/consommation au niveau des agglomérations.
Source :
Kenya National Bureau of Statistics, EPRA, Kenya, Ministry of Energy, AFD (28/06/2022)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Ces dernières années, le développement durable a su s’imposer graduellement dans de nombreux secteurs : l’interdiction du plastique à usage unique, la volonté de protéger l’écosystème (aquatique et terrestre), ou encore des nouvelles normes plus restrictives dans l’utilisation d’énergie dans les bâtiments.
D’après les Nations Unies, les récentes politiques du Kenya couvrent 17 Objectifs de Développement Durables (ODD) en incluant les points :
7 - Accessibilité à une énergie propre.
11 - Villes durables et communautés.
12 - Une consommation et production responsable.
13 - Des actions climat.
14 - Protection de la vie marine.
15 - Protection de la vie terrestre.
17 - Le partenariat pour les ODD.
Des objectifs traduits dans la Vision 2030, l’Agenda Big Four porté par le Président Kenyatta, et le Medium-Term Plan IV qui vient d'être lancé et qui comporte un volet énergie.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le Kenya a mis en place plusieurs outils légaux pour promouvoir et soutenir le développement des énergies renouvelables :
- L’Energy Act : inclut plusieurs outils légaux pour accompagner le développement des énergies renouvelables (biomasse, solaire, éolien, etc). Par exemple : l’Energy (Solar, Water, Heating) Regulation qui impose l’installation de systèmes de chauffage solaire pour les installations ayant une capacité de plus de 100 L par jour.
- La FiT Policy ou Tarif d’achat : garantit un prix de rachat de l’électricité par Kenya Power pour les producteurs d’énergie électrique à base de ressources renouvelables.
- Réduction de taxes : le Tax (Amendment) Act 2020 qui fournit plusieurs mesures réduisant ou annulant les taxes dans plusieurs sous-secteurs des énergies renouvelables.
Plusieurs autres outils existent et consultables sur le dossier consacré par Thomson Reuters Practical Law.
Labels et certifications
Les normes kényanes sont revues et délivrées par le Kenya Bureau Of Standards (KEBS).
Plusieurs labels existent aujourd’hui au Kenya. Aucun ne concerne précisément les énergies renouvelables mais certains concernent la responsabilité sociétale :
- 4C Association : adresse les sujets de durabilité dans le secteur du café.
- EarthCheck : certifie certaines destinations touristiques comme sécurisées, soutenables, etc.
- Green Globe Certification : délivre des certifications pour les opérations de voyages et touristiques promouvant la protection de l'environnement.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est indispensable de :
- S’appuyer sur un importateur / distributeur au Kenya pour développer des courants d’affaires solides et dans la durée ;
- Être accompagné et conseillé lors d’une première prospection pour maximiser vos chances de réussir ;
- Mettre en avant vos réussites et vos références en Afrique ;
- Communiquer sur vos points forts par rapport à la concurrence et familiariser les acheteurs ou clients finaux aux spécificités de votre offre ;
- Revenir rapidement au Kenya dans le cadre d’un suivi de prospection, pour construire une relation de confiance avec les partenaires / clients identifiés ;
- Être en mesure d’apporter une solution de financement sur certains projets ou sur certains secteurs d’activité.
La réglementation spécifique
Tout importateur au Kenya doit être enregistré auprès de l'Autorité du Revenu du Kenya (KRA). Cette dernière délivre un numéro d'identification personnel, sous la forme d'un code PIN, dont une copie doit être jointe à tous les documents d'importation (documents d’accompagnement). En plus du code PIN, les importateurs doivent également obtenir un code importateur auprès du service des douanes du KRA.
Les biens d’équipement sont soumis à une inspection réalisée par le Bureau des Réglementations local (KEBS), basée sur des normes internationales, afin de pouvoir rentrer sur le marché local.
Pour les exportations en provenance d’Europe, 3 sociétés (Bureau Veritas, Intertek et SGS) ont été chargées de vérifier la conformité des marchandises aux normes sanitaires, sécuritaires et environnementales du Kenya.
Niveau de taxation
En plus des droits de douane (10 % pour les biens intermédiaires, 25 % pour les produits finis), les marchandises sont soumises à une taxe d’importation appelée IDF (Import Declaration Fee) qui s’élève à 2,25 % sur la valeur CIF, avec une valeur minimale de 5 000 KES (soit 45 EUR).
La TVA est à 2 taux : 16 % et 0 % en fonction des produits, mais les équipements en énergie solaire bénéficient d’une exemption de TVA.
Corporate tax : prélevée sur les revenus de l’entreprise à un taux de 30 % pour les résidents et un taux de 37,5 % pour les non-résidents.
Withholding tax : déduite à la source des différents types de revenus (intérêts, dividendes, royalties, commissions, etc.). Le taux appliqué varie entre 5 et 25 % pour les entreprises résidentes et entre 5 et 30 % pour les entreprises non-résidentes, en fonction de la source des revenus.
Source :
KEBS, KRA (28/06/2022)