Les fondamentaux
L'engagement résolu du gouvernement norvégien en faveur de la neutralité carbone d'ici 2030 est un moteur majeur de la croissance du marché. Les politiques visant à accroître la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national créent un environnement propice au développement du secteur. L'hydroélectricité et l’éolien en mer sont des secteurs clés. 84% de l’électricité produite en Norvège est verte et provient de l’hydro-électricité. En 2024, le pays était classé au premier rang en Europe en tant que producteurs d’hydroélectricité, et le 7e au monde. Le gouvernement a décidé d’augmenter la capacité de production d’Énergies renouvelables du pays et d’investir massivement dans l’éolien en mer avec un objectif de produire 30 GW d’ici 2040.
Les "Certificats verts" ont été introduits en Norvège pour encourager les investissements dans les nouvelles sources d'énergie renouvelable et ils ont été ajustés pour mieux refléter les coûts et inciter les investissements dans les nouvelles technologies.
En 2024, l'énergie éolienne représentait 11% de la capacité de production d'énergie renouvelable en Norvège, et elle dominait les investissements dans les énergies renouvelables.
Deux acteurs clés dans le secteur public sont Enova SF, une agence relevant du ministère du Climat et de l'Environnement, qui gère le Fonds pour l'énergie en Norvège et soutient activement le développement des technologies énergétiques vertes, et Statkraft, une entreprise publique, qui est le principal producteur d'énergies renouvelables en Europe. Statkraft tire 98% de sa production d'électricité de sources renouvelables.
Composition du mix énergétique norvégien
Opportunités pour l'offre française
Le marché des énergies renouvelables en Norvège est en pleine expansion, porté par des investissements privés dynamiques et des politiques gouvernementales ambitieuses. Ils ont joué un rôle déterminant dans cette croissance du pays.
En janvier 2024, la France et la Norvège ont signé un partenariat stratégique pour la transformation industrielle verte, renforcé en juin 2025, visant à développer des technologies à zéro émission nette. La coopération se concentre sur des domaines tels que le captage et le stockage du carbone (CCS), les métaux critiques, les batteries, l'hydrogène vert et les énergies renouvelables. Les deux pays ont présenté des plans ambitieux pour la transition écologique, avec la France visant à réduire de moitié ses émissions de carbone d'ici 2030 et la Norvège dévoilant l'Initiative industrielle verte 2.0, se concentrant sur neuf secteurs prioritaires, tels que l'éolien offshore, les batteries, l'hydrogène et plus encore. Ces engagements croisés renforcent la compétitivité verte des deux pays et ouvrent la voie à des projets industriels communs à forte valeur ajoutée.
Source :
Ambassade Royale de Norvège à Paris, ministère de l’Économie, Hydrogen Insight, Energy news, Kongsberg, Naval Group
(30/08/2025)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
En plus de son engagement à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici 2030, le gouvernement norvégien introduit une taxe sur le CO2 sur les produits pétroliers (3,17 NOK par litre), l’essence (2,72 NOK par litre), le gaz naturel (2,534 NOK par mètre cube) et le GPL (3,53 NOK par kg). Ces taux de taxe sont équivalents à environ 1 176 NOK par tonne de CO2. De plus, le gouvernement norvégien propose l’introduction de la taxe sur la rente des ressources à partir du 1er janvier 2024, avec un taux effectif de 35 %.
Enfin, la Norvège a introduit en 2023 une taxe sur la rente des ressources éoliennes terrestres pour encourager une utilisation durable des énergies renouvelables. Le taux de la taxe s’élève à 62% du bénéfice pour les parcs éoliens terrestres qui ont plus de 5 turbines ou une capacité installée totale d’au moins 1 MW.
Source :
Regjeringen, Skatteetaten, Norway.mw, Tresor.economie.gouv, SDG 16
(30/08/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Une approche via des partenaires ou agents locaux, prescripteurs, entreprises spécialisées, est fortement recommandée pour pénétrer le marché norvégien.
Un soutien accru à la recherche et au développement est mis en place en Norvège par le biais de programmes de financement nouveaux, tels que Pilot-E, EnergiX et les programmes de soutien d’Enova.
Le marché norvégien est extrêmement favorable et réceptif à l'innovation. Il est possible et encouragé de s’associer à des partenaires pour trouver des innovations, accéder à des financements publics, et bénéficier d’un écosystème propice aux projets pilotes.
La réglementation spécifique
La taxe carbone et la taxe sur l'oxyde d'azote sont des taxes environnementales importantes dans le secteur des hydrocarbures. La Norvège a été l'un des premiers pays au monde à introduire une taxe sur le carbone (1991).
L'industrie des hydrocarbures norvégienne est assujettie au marché des droits à polluer, les entreprises doivent donc payer un surplus si elles dépassent leur quota annuel d'émissions de CO2.
Niveau de taxation
En Norvège, l’électricité utilisée pour produire de l’hydrogène par électrolyse est exonérée de taxe CO2, afin de soutenir les projets industriels bas carbone.
Les industries liées à l’hydrogène bénéficient d’une taxation avantageuse. Ainsi, l’électricité utilisée pour l’électrolyse est exonérée d’impôts.
- Énergie éolienne : la taxe s’élève à 62% du bénéfice pour les parcs éoliens terrestres.
- Hydroélectricité : la taxe sur l'énergie hydraulique est à hauteur de 67% du bénéfice pour les producteurs d’énergie hydraulique.
- Énergies renouvelables : les producteurs d’énergie renouvelable, y compris l’éolien terrestre, seront soumis à une taxe similaire de 62% sur la rente.
- Taxe extraordinaire : pour l'éolien terrestre et l'hydroélectricité, une taxe extraordinaire de 23% de la rente infra-marginale au-delà de 70 EUR/MWh est mise en place pour financer des dépenses publiques en 2024.
Source :
Thommessen, Tresor.economie.gouv
(30/08/2025)