La COP26 a déjà vu des tensions apparaître après que les nations développées n'ont pas tenu leur promesse de fournir 100 Mds USD d'aide par an pour faciliter la transition écologique des pays en développement. Le potentiel de l'Égypte en tant que médiateur entre les pays africains et les pays développés en matière d'aide climatique a été évoqué lors d'une réunion entre la ministre de l'environnement égyptienne, Yasmine Fouad, et l'envoyé américain pour le climat, John Kerry, à Glasgow, où ce dernier a félicité l'Égypte d'accueillir la conférence de 2022.  

Le financement multilatéral de la lutte contre le changement climatique était au centre des préoccupations égyptiennes à la fin de la COP26 : la ministre de la coopération internationale a dirigé un dialogue de haut niveau sur le financement du climat au cours de la dernière semaine de la COP26, dans le but de lancer les discussions sur un cadre international visant à supprimer les obstacles à la participation du secteur privé. Le secteur privé doit être un partenaire clé de la finance verte, en particulier dans le cadre de financements mixtes pour les projets verts et d'engagement à respecter les normes ESG.

L'Égypte est signataire de l'Accord de Paris et de l'engagement actualisé de la COP26, mais sans avoir soumis d'objectifs contraignants fixant des réductions d'émissions spécifiques (contributions déterminées au niveau national). L'Egypte a néanmoins pour objectif d'accroître sa capacité en matière d'énergies renouvelables afin de couvrir 42 % des besoins en électricité d'ici à 2030 (contre 2035 précédemment). Le ministère de l'environnement a également lancé sa stratégie climatique pour 2050 en marge de la conférence, bien qu'elle ne contienne encore que peu de détails et d'objectifs concrets. Enfin, plusieurs accords ont été signés avec 22 autres pays, pour éliminer progressivement l'utilisation du charbon.

Cependant, en dépit de ses projets de véhicules électriques, l'Égypte n'a pas signé le nouvel accord conclu lors de la COP26 entre 24 gouvernements et les principaux constructeurs automobiles, qui s'engagent à ne vendre que des véhicules à émissions nulles d'ici 2040.

Source : "Enterprise, Newsletter AM, 14 novembre 2021"