David Jinks, responsable des études de consommation chez ParcelHero, a déclaré : "les entreprises britanniques ont connu quelques années houleuses. L'impact seul du Covid-19 ou du Brexit aurait été déjà suffisamment néfaste ; ensemble, ils se sont avérés désastreux".

Le rapport indique que, en mars dernier, le Centre de recherche économique et commerciale (CEBR), a constaté que les confinements induits par la crise sanitaire avaient déjà coûté 290 milliards EUR aux entreprises britanniques et que la valeur des biens et services produits avait plongé de 289 milliards EUR de plus qu’il n’aurait été autrement.

Le rapport cite des chiffres de l'assureur commercial Simply Business qui a déclaré que le Covid a coûté aux petites entreprises environ 146,5 milliards EUR, tandis qu'un rapport du gouvernement en novembre dernier a révélé que le pays avait perdu près de 422,3 milliards EUR de PIB à cause du Covid.

David Jinks a ajouté : "personne n'aurait pu prévoir l'arrivée de la pandémie et il n'y a pas grand-chose qui aurait pu être fait pour préparer les entreprises.  Mais, ce n'est certainement pas le cas pour l'impact du Brexit sur les entreprises britanniques. Depuis que le Brexit a réellement eu lieu, l’Observatoire britannique de la politique commerciale (UKTPO) a affirmé que la réduction des échanges avec l’UE a coûté aux entreprises britanniques près de 51 milliards EUR supplémentaires avec 37,6 milliards EUR perdus en importations potentielles vers le Royaume-Uni et 12,7 milliards EUR en exportations vers l'UE.

Et à long terme, ParcelHero estime que le Brexit pourrait finir par coûter encore plus cher que le Covid-19. Le rapport cite Thomas Sampson, professeur agrégé à la London School of Economics, qui avait déclaré que, mesuré en termes d'impact sur la valeur actuelle du PIB britannique, le choc du Brexit devrait être deux à trois fois supérieur à l'impact de la crise sanitaire.

Le dernier rapport de Government Business Insights a montré que, en décembre dernier, 66 % des entreprises britanniques ont rencontré des difficultés pour exporter et 79 % pour importer.

Source : Nigel Taylor, 22/01/2022, Fashion Network