L’entreprise polonaise devrait disposer au total de six réacteurs de type SMRs dont le premier d'ici 2029. Les six réacteurs représenteront une puissance de 462 MWe. Le contrat comprend une option pouvant porter le nombre de réacteurs à 12. Ces derniers seront fournis par NuScale, entreprise américaine spécialisée dans cette technologie.

Comme l’a rappelé Marcin Chludziński, président de KGHM, la société « est le 2^e plus gros consommateur industriel d’électricité en Pologne, d’où le fait que ce projet soit pour nous stratégique » (source de la citation). KGHM est notamment connue pour son exploitation du cuivre, la société détenant la principale mine de cette ressource en Europe (mine Ruda) et se plaçant à la 7^e place au niveau mondiale en termes de production. Selon le classement World Silver Survey 2021, publié en avril de l'année dernière, KGHM correspond également au premier producteur d’argent au niveau mondial.

Les deux entreprises étaient accompagnées à la signature de cet accord par des représentants officiels américains et polonais. Selon des propos repris dans un article publié sur TVN 24, le vice-premier ministre polonais Jacek Sasin aurait notamment déclaré : « Nous avons également pris une autre décision importante. Celle que les Etats-Unis et les entreprises américaines seront le partenaire stratégique de la Pologne dans ce grand processus de construction de l’énergie nucléaire [dans le pays]. C’est pourquoi depuis 2018 nous sommes unis par un accord entre le gouvernement polonais et celui américain, qui indique que les Etats-Unis sont notre partenaire stratégique dans la construction d’une énergie nucléaire conventionnelle, c’est-à-dire celle des grandes centrales nucléaires en Pologne. Aujourd’hui, ce sont les entreprises américaines qui déploieront la technologie SMR en Pologne. »

Comme le rappelle l’agence Reuters, plusieurs autres entreprises polonaises ont marqué un intérêt pour la technologie SMR. Parmi ces dernières, le groupe Polsat Plus. En décembre dernier, le président du groupe, Maciej Stec, avait annoncé que la société était « en phase d’analyse d’un projet de petits réacteurs SMR », qu’elle soutiendrait (source de la citation). La technologie attire également l’attention de la société Synthos, qui a signé à la fin de l’année 2021 un contrat d’investissement avec le géant pétrochimique polonais PKN Orlen. L’accord couvre le déploiement de petits et microréacteurs nucléaires modulaires, avec l’échéance de 2029 également prévue pour le premier d’entre eux. La technologie visée est celle du producteur GE Hitachi (modèle BWRX-300). 

Sources : CHARLISH Alan, WLODARCZAK-SEMCZUK Anna, 14/02/2022, Reuters (lien). TVN24 Biznes, 14/02/2022 (lien). SUPERNAK Bartłomiej, 20/12/2021, Inwestycje.pl avec pour source IBSNews (lien). PAP business, 14/02/2022 (lien). KGHM, 23/08/2021 (lien). KGHM (lien). Wysokie Napięcie sur la base d’IBS News, 19/08/2021 (lien). Biznes Alert, 07/12/2021 (lien). Energetyka24 sur la base de l'Agence de presse polonaise, 14/02/2022 (lien). Gazeta Prawna sur la base de l'Agence de presse polonaise, 14/02/2022 (lien). Orlen, 07/12/2021 (lien).