Date de publication :

Secteur Transition écologique
Pays concerné
Allemagne
Thématique Grands projets
L’Allemagne mise sur la flexibilité de son réseau électrique en le digitalisant, pour intégrer notamment les énergies renouvelables plus facilement et pour gérer la consommation énergétique des ménages.
Image info sectorielle

Le ministère de l’économie et de la protection du climat a lancé une série de projets, dans un programme de soutien s’appelant SINTEG (Schaufenster intelligente Energie – Digitale Agenda für die Energiewende) qui consiste à développer des projets liant énergie et digital dans les différentes régions d’Allemagne. Ce lien entre énergie et digital a pour but de développer la flexibilité du réseau électrique. La question de la flexibilité du réseau allemand est venue du fait de l’intégration toujours plus croissante des énergies renouvelables. En effet, pour pouvoir gérer au mieux cette intégration, le réseau doit s’adapter le mieux et le plus rapidement possible. Mais aussi à plus petite échelle, l’Allemagne veut créer une standardisation de l’utilisation d’une infrastructure digitale dans le domaine de la construction afin que les citoyens allemands et les fournisseurs d’énergie puissent avoir un contrôle sur les charges des ménages (électricité, besoin de chaleur…), via cette infrastructure « intelligente ». De grands projets ont déjà vu le jour dans les domaines des pompes à chaleur, des batteries ou encore de l’électromobilité.

Les principaux facteurs de réussite pour la mise en place d’une flexibilité du réseau allemand sont :

  • Penser infrastructure avant de penser directement flexibilité : en effet, il faut d’abord que dans les bâtiments individuels ou collectifs une infrastructure digitale soit mise en place, c’est ce qu’on appelle un EMS (Energie Management Systems). Cette dernière doit permettre de gérer l’efficacité énergétique des bâtiments et aussi la contrôler pour permettre de créer des synergies de consommation d’énergie. La principale difficulté évitée ici avec l’EMS est d’avoir des points de comptage d’énergie indépendants et difficiles à manager séparément.
  • Penser ensuite au raccordement réseau de cette infrastructure : l’EMS mis en place doit permettre de rassembler toutes les données énergétiques des différents appareils du bâtiments et doit être la seule interface de communication avec le réseau externe. Ce dernier en lui envoyant un signal voit la consommation du bâtiment et peut adapter sa fourniture en énergie en temps réel.

Cependant pour que la digitalisation du réseau soit bien adaptée et mise en place de manière efficace, il faut qu’il y ait des accords concrets entre les politiques, les fournisseurs d’énergies et les installateurs d’équipements électriques.

Source : ET Energiewirtschaftliche Magazine, 01/02/2022