Malgré les 8 600 diplômés de l’enseignement supérieur dans le domaine de l’ingénierie électrique, l’Allemagne manque de main d’œuvre dans le secteur de l’ingénierie électrique.  

Les nouveaux enjeux auxquels sont confrontés le pays ont fait augmenter le besoin pour de tels métiers, à tel point que le plein emploi règne dans ce secteur avec des taux de chômage nationaux de 3 %, voire de 1,3 % en Bavière ou au Bade-Wurtemberg. En effet, la transition numérique et la transition écologique mobilisent en Allemagne de nombreuses forces et nécessitent le recrutement massif d’ingénieurs électriques.  

Toutefois, et ce malgré les chiffres cités ci-dessus, l’Allemagne aurait selon les estimations besoin de recruter 20 000 ingénieurs électriques en 2022, dont 11 000 seraient à recruter à l'étranger afin de satisfaire la demande. Si l’Allemagne est pourtant une destination de choix pour des étudiants étrangers du domaine de l’ingénierie électrique et une destination prisée pour l’immigration des cerveaux, le recours aux ingénieurs électriques étrangers n’est pas une solution aisée. La crise des puces électroniques à en effet créé un besoin mondial en ingénieurs électriques. 

Ainsi, la construction mondiale de nouvelles usines de puces exige des dizaines de milliers d'experts en semi-conducteurs. Taïwan, la Corée du Sud, les États-Unis, la Chine, Singapour ou Israël investissent dans des capacités de puces et puisent dans le pool d'ingénieurs en électronique disponibles. La Chine est un acteur particulier du point de vue allemand puisque les étudiants chinois représentent près de 10% des étudiants diplômés dans ce domaine. 

L’Allemagne devra donc suivre le mouvement mondial vers des partenariats entre la politique, la science et l'industrie afin d’assurer la relève dans ce domaine. 

Source : elektroniknet, 14/02/2022