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Le directeur général d’Eskom, André de Ruyter, a indiqué la nécessité pour Eskom de prioriser les investissements dans la capacité d’accueil du réseau électrique sud-africain afin de répondre à une demande croissante en électricité et à la connexion de nombreuses centrales d’énergies renouvelables sur le réseau national.
En effet, l’Integrated Resource Plan, la feuille de route énergétique sud-africaine, prévoit le rajout d’ici à 2030 de 30 GW de nouvelle capacité de production électrique, dont la majorité sera issue de projets éoliens (14 400 MW) et solaires PV (6 000 MW).
Le prévisions d’Eskom indiquent une augmentation de la production d’électricité dans le sud-ouest du pays, dans les provinces du Western Cape, de l’Eastern Cape et du Northern Cape. Cependant, dans cette dernière, qui est aussi la plus grande et plus ensoleillée du pays, la capacité de transport d’électricité arrive aujourd’hui à saturation, dissuadant des producteurs indépendants de soumettre des offres de développement de projets dans la région.
Selon André de Ruyter, 2 600 km de lignes de transport d’électricité devront être construites d’ici 2026, soit une longueur 73% plus importante que ce qui a été construit dans les cinq dernières années par Eskom. En tout, d’ici 2031, il faudra que 5 800 km de lignes de transport aient été construites. Ceci nécessitera pour Eskom de construire chaque année un nombre record de lignes de transport.
Pour y arriver, Eskom mise sur les 8,5 Mds EUR octroyés à l’Afrique du Sud lors de la COP26 pour aider à développer son réseau électrique. L’opérateur veut également louer des terrains qu’il possède à des acteurs du secteur privé, afin de permettre le déploiement de projets d’EnR et la réduction des périodes de délestage, appelées « load shedding ».
Pour les zones dans lesquelles il n’est pas possible d’étendre le réseau de transport électrique, Eskom a développé une solution off-grid conteneurisée et qui sera assemblée sur le site de la centrale à charbon de Komati.