Les trois fondateurs de la start-up Arttrade sont partis de ce constat : l’art est devenu un investissement, un placement financier, mais seules les œuvres d'artistes renommés offrent une certaine sécurité de placement, et ces œuvres sont quasiment inabordables pour la plupart des personnes.  

Or les fondateurs d’Arttrade souhaitent ramener l’art dans le domaine public et le rendre à nouveau abordable. Ainsi, pour résoudre ce problème, Arttrade propose de vendre des parts d’œuvres d’art. La start-up s’appuie sur la technologie de la blockchain : les collectionneurs peuvent acheter sur la plateforme des parts sous la forme de jetons informatiques.  

Les œuvres achetées collectivement sur la communauté Arttrade sont présentées lors d'expositions, d'événements ou de galeries. Les actionnaires décident démocratiquement de l'endroit où elle est exposée. Des artistes comme Gerhard Richter, Georg Baselitz et Damien Hirst ont déjà vu leurs œuvres achetées sur la plateforme. L'aquarelle de Richter est par exemple présentée dans une exposition à Düsseldorf. L'œuvre a coûté 230 000 EUR aux investisseurs. 

Toutefois, un investissement direct des petits investisseurs par jeton n'est pas encore possible dans les conditions juridiques actuelles. Pour parer à cet obstacle, les œuvres sont achetées, une fois les investisseurs réunis, par une société de dépôt, Arttrade Custody, qui émet des obligations. Celle-ci s'occupe de l'assurance et du placement dans des espaces d'exposition de galeries et de musées renommés. 

Source : Business Insider, 17/02/2022, www.businessinsider.de