Date de publication :

Secteur Equipements et Solutions pour l'Agriculture et l'Agroalimentaire
Pays concerné
Kenya
Thématique Grands projets
L'identification des animaux, en particulier dans l'élevage laitier, est un domaine qui a été insuffisamment investi au Kenya : ainsi, il n'existe pas de base de données officielle sur les animaux dans le pays. Cependant, de nouvelles réglementations sur le bétail sont en cours d'élaboration : le Règlement sur le système d'identification et de traçabilité du bétail qui fait partie de la Loi de 2019 sur la santé des animaux, fournit des lignes directrices strictes sur l'identification du bétail afin de faciliter la traçabilité dans la filière.
Image info sectorielle

Initié en 2019, le projet est resté quasiment au point mort depuis, ralenti entre autres par la crise du Covid-19. Les seuls investissements depuis lors ont été réalisés par le secteur privé, soutenu par des progrès technologiques. Par exemple, Lofte Kesho, acteur FinTech et AgriTech, propose une plateforme d'identification et de traçabilité des animaux appelée FarmTrek. En partenariat avec Infocorp Technologies, Lofte Kesho cherche à rationaliser l'élevage laitier en développant un registre des vaches laitières. La base de données devrait résoudre de multiples problèmes au sein de la chaîne de valeur de l'élevage bovin, plus encore dans l'élevage laitier en mettant en relation les agriculteurs avec les autorités vétérinaires, les autorités de l'élevage, les assurances et les banques/financiers.

L'entreprise exécute déjà des projets pilotes dans le pays visant à collecter et compiler des données sur l'élevage laitier pour aider les agriculteurs, les nutritionnistes, les vétérinaires et d'autres acteurs à suivre les cercles de production, mais également aider les banques et les compagnies d'assurance à proposer des solutions financières. Leur moteur principal est une étiquette de haute technologie placée dans l'oreille de la vache qui sera utilisée pour suivre les animaux. 

« Les petits producteurs laitiers ne sont pas nécessairement pauvres, ils peuvent manquer d'antécédents de crédit ou d'emploi. Mais possèdent des actifs tels que du bétail. Ils n'ont tout simplement pas la capacité de débloquer cette valeur pour la liquidité. C'est ce qu'on appelle le problème du capital mort », déclare Bernard Njathi, directeur de Lofte Kesho.

Leur solution permet ainsi de convertir le capital mort en actifs vivants en créant un environnement propice où la vache de l'agriculteur est évaluée, contrôlée et immunisée en donnant un rapport de santé qui permet une assurance et des prêts aux agriculteurs contre la vache.

Source : Kilimo News, le 31/05/2021