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Secteur Mobilité et Logistique
Thématique Entreprises
Deux contrats de coopération bilatérale ont été signés pour la production de véhicules électriques en Egypte, entre le chinois Dongfeng Motor et l’Egyptien Nasr Automative Manufacturing Company. Ils s’inscrivent dans la double stratégie des autorités égyptiennes de fonder une industrie automobile manufacturière locale à des fins de réexportations, mais aussi réduire la pollution atmosphérique des villes en introduisant progressivement des véhicules électriques.
Image info sectorielle

Les contrats de coopération signés portent sur la production de voitures électriques qui devrait débuter dès 2021 en Egypte, par la co-entreprise Dongfeng El Nasr Automative Manufacturing Company. Le transfert de compétences est un aspect crucial pour les autorités égyptiennes, qui souhaitent à terme fonder une industrie manufacturière locale : 45% des pièces qui composeront les Nissan Leaf électrique fabriquées par la Joint-Venture devront provenir d’El Nasr Automative Manufacturing Company, et cette proportion sera portée à 55% d’ici les deux prochaines années.

La collaboration sino-égyptienne portera également sur la réhabilitation d’une usine pour y installer une nouvelle chaîne de montage représentant un coût de 13 millions d’euros. L’usine devra produire 53 000 véhicules d’ici 3 ans, dont une partie devrait être exportée en Europe. Ceci contribuera à renforcer le rôle de l’Egypte comme plateforme de réexportation manufacturière, bénéficiant de sa position géographique stratégique du pays au croisement de l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.

Le gouvernement souhaite diminuer la pollution atmosphérique des villes égyptiennes, en introduisant progressivement des véhicules alimentés au gaz naturel et électriques, notamment au Caire, à Alexandrie, et dans les villes nouvelles en cours de construction, dont la Nouvelle Capitale Administrative qui devrait accueillir 6,5 millions d'habitants. La première station de rechargement électrique a été inaugurée en 2018, tandis que deux lignes de bus électriques ont été mises en service début 2020 pour relier plusieurs quartiers du Caire à la ville du Nouveau Caire et un projet pilote a été lancé à Alexandrie en 2019. 

Cette production locale devrait contribuer à rendre le véhicule électrique plus attractif vis-à-vis des égyptiens, en éliminant les coûts inerrants aux véhicules importés. D’autre défis restent néanmoins à relever pour assurer le succès des véhicules électriques en Egypte, notamment juridiques pour l’obtention des licences; bancaires pour l’obtention de crédits et subventions; techniques pour assurer le rechargement, la bonne maintenance et la réparation des véhicules. Pour adresser ces sujets, le gouvernement incite les entreprises publiques à remplacer chaque année 5% de leur flotte par des véhicules électriques, et souhaite ajouter 3 000 stations de rechargement dans les 3 prochaines années.

Sources : "Enterprise, 19 Janvier 2021 ; Enterprise, 18 Janvier 2021"