Date de publication :

Secteur Tech et Services
Pays concerné
Corée du Sud, République
Thématique Retour d'expériences
Vous êtes exportateur, quel fut l’élément déclencheur de votre démarche à l’international ?
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SESAMm est spécialisée en intelligence artificielle et en traitement automatique des langues, une technologie ayant pour but d’extraire et de comprendre automatiquement de l’information contenue dans des données textuelles. Leur équipe d’ingénieurs et de chercheurs développe des algorithmes d’extraction et de stockage adaptés à de grandes quantités de données (médias sociaux, news, forum, données internes), des systèmes d’analyse de la subjectivité (opinions, émotions, sentiments, volumes de données web) et des modèles prédictifs (machine learning et analyse quantitative).

Les technologies de l’entreprise SESAMm permettent d’analyser en temps réel des millions d’articles et de messages sur le Web pour fournir des analyses innovantes sur des milliers de produits financiers (obligations, Forex, indices, cryptomonnaies etc.). Le secteur de la Fintech s’est largement développé ces dernières années et sa croissance est très forte à l’international, et tout particulièrement en Asie ; une opportunité à ne pas manquer pour SESAMm

 

Quelles ont été les destinations ciblées et pourquoi ?

En Corée, en plus des banques et des fonds de gestion d’actifs locaux, les principaux conglomérats ont tous développé leurs activités dans le domaine en ouvrant des filiales de Venture Capital ou de gestion d’actifs. La plupart des acteurs français du monde de la finance sont présents en Corée, via des implantations en propre ou des joint-ventures.

Ces dernières années, le secteur bancaire coréen a été marqué par une adoption rapide des nouvelles technologies, notamment en raison de la très forte pénétration de la téléphonie 4G et de ses usages par les particuliers.

De manière générale, le Big Data et l’intelligence artificielle sont des domaines particulièrement prisés et mis en avant par les pouvoirs publics, qui les considèrent comme faisant partie intégrante de la 4ème révolution industrielle. En conséquence, l’appétence des acteurs économiques coréens est particulièrement forte pour ces solutions

 

Vous avez fait appel à la Team France Export, comment vous a-t-elle accompagnée ?

C’est tout d’abord Bpifrance qui nous a mis en relation avec Business France il y a 4 ans, afin d’accélérer notre développement à l’international. Nous avons beaucoup travaillé ensemble sur l’Asie (Japon, Corée du Sud, Taïwan, Singapour) et le rôle de Business France a été de nous mettre en relation avec des sociétés de private equity (sur la partie business uniquement, non pour les levées de fonds), hedge funds assureurs, banques, et des sociétés d’asset management. De plus, Business France nous a également introduit à un certain nombre de contacts importants qui ont beaucoup aidé notre intégration (business finders, sociétés d’interprétariat, conseil fiscal etc.). Par l’intermédiaire de Business France, nous avons ainsi pu conclure un contrat sur plusieurs années avec la Joint-Venture KYOBO / AXA IM.

 

Qu’auriez-vous souhaité savoir avant de vous lancer à l’export sur ce marché ?

Le marché Coréen, et asiatique en général, n’est pas simple à pénétrer pour de multiples raisons, que nous avons apprises au fur et à mesure de notre intégration. Les besoins des clients peuvent être différents des besoins d’autres régions, et nous aurions gagné du temps si nous avions vu ces aspects avant même de commencer à rencontrer les cibles.

Par exemple, les clients coréens ont tendance à ne pas se concentrer sur les explications théoriques mais veulent voir des résultats concrets (notamment en ce qui concerne l’IA). La plupart des clients rencontrés sont assez attentistes et le premier contrat est primordial pour pouvoir ouvrir des portes, c’est pourquoi il est plus simple de commencer par les JVs, pour essayer de cibler l’entité française. Les entreprises coréennes auront tendance à demander de voir les résultats des autres clients coréens spécifiquement et de s’assurer d’un premier succès, avant de se lancer.

En ce qui concerne l’IA, notre expérience est que les clients coréens sont moins avancés dans le monde financier qu’en Europe ou aux Etats-Unis, et ont une préférence pour les solutions clé en main que pour les solutions avec un accès technologique profond.

Par ailleurs certains aspects culturels (importance de la séniorité, d’avoir une équipe locale autant que possible, culture du dîner d’affaires etc.) sont à prendre en compte pour maximiser ses chances.