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Depuis fin février, le gouvernement fédéral belge a lancé une campagne de sensibilisation sur les risques liés à la consommation d’alcool dans le pays, qui est supérieure à la moyenne européenne et est responsable de 200 pathologies selon l’alcoologue Nathalie Tilmant. La campagne aura même une symbolique transfrontalière avec la France dans le cadre d’un projet baptisé Satraq (Sensibilisation et Action Transfrontalière pour une Réduction de la consommation de l'Alcool au Quotidien). Concrètement, elle consistera en des spots TV et radio, des affichages, des expositions, des formations et animations en entreprises, et des actions de terrain. Les experts se sont mis d'accord sur des repères de consommation à moindre risque soit maximum 10 unités d'alcool par semaine, maximum deux unités par jour, et des jours de la semaine sans consommation.
En parallèle, l’Université d’Anvers a annoncé entamer des recherches à grande échelle sur l’abus d’alcool chez les mineurs et souhaite mettre en place la première polyclinique spécialisée sur cette problématique dans le pays. Le modèle a déjà fait ses preuves aux Pays-Bas puisque dans les polycliniques néerlandaises, en plus du traitement médical, les mineurs qui sont tombés dans un coma éthylique font l’objet d’un suivi multidisciplinaire. C’est même l’hôpital néerlandais Delf Reinier de Graaf qui va financer ce projet de polyclinique, faute d’investisseurs belges. En plus de la préparation de la polyclinique, des chercheurs mènent une étude visant à récolter les données relatives aux cas d’intoxication alcoolique chez les mineurs dans la région anversoise depuis 2015. Selon ces chercheurs, l’un des piliers fondamentaux pour réduire la consommation d’alcool reste la prévention et en complément de la campagne menée par l’Etat fédéral, la ville d’Anvers va également lancer une campagne de sensibilisation destinée aux étudiants de l’Université d’Anvers à partir de la rentrée 2022.
Source : RTL, RTBF, 26 février 2022