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Ces trois dernières années, les ventes de bière pression ont ainsi été réduites de moitié. Cela s’explique notamment par la fermeture prolongée du secteur HoReCa alors que l’ensemble des brasseries autrichiennes est actuellement affecté par l’augmentation du prix des matières premières.
Mais le bilan 2021 du secteur est mitigé. Si les exportations ont connu une évolution positive et que le volume de production a augmenté de 3 %, pour atteindre les 9,9 M d’hectolitres, les ventes de bière pression dans le secteur de la gastronomie ont reculé de 15 % par rapport à 2020, une année où les volumes avaient déjà nettement diminué.
Et, comme le confie S. Menz, président de l’association des brasseries autrichiennes, la reprise du secteur de la gastronomie « n’est pas pour autant synonyme de succès économique immédiat ».
L’année 2022 se place quant à elle sous le signe d’un optimisme prudent, au regard des incertitudes actuelles. « Ce qu’il faut maintenant c’est l’équité financière [en matière de taxation de la bière face aux pays frontaliers] ainsi qu’une stabilité politique » ajoute S. Menz, espérant de meilleurs jours pour le tourisme, les évènements sportifs et festifs et pour la consommation de bière en Autriche.
Parmi les différentes sortes de bière, la « Lager-/Märzenbier » (bière de mars) reste la bière préférée des Autrichiens, avec 70 % du marché. A noter que la consommation des bières « Pilz », « Radler mit Alkohol » (panaché) et « Weizen » a nettement diminué.
La pandémie a aussi entrainé un glissement des réseaux de distribution. 80 % de la bière consommée est désormais vendue dans les commerces de détail alimentaire et 20 % dans l’HoReCa.
Le type de contenant a lui aussi été impacté. Les ventes de bière en fût ont reculé de 15 % alors que la bouteille en verre de 50 cl s’est imposée comme le choix de contenant numéro un, avec une part de marché de 52 %.
Le secteur brassicole n’échappe pas aux tendances de durabilité et de régionalité. Il met en avant une gestion plus respectueuse de l’environnement en termes de logistique, de consignes sur les bouteilles et d’utilisation d’énergies renouvelables.
Les brasseurs misent aussi sur la qualité des matières premières et leur ancrage local pour l’avenir. « La régionalité est dans notre ADN, les ingrédients naturels sont la recette de notre succès » estime S. Menz.
Source : Braubilanz 2021, 03/2022