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En 2021, l'Inde a importé 8,3 millions de tonnes d'huile de palme, 2,9 millions de tonnes d'huile de soja et 1,9 million de tonnes d'huile de tournesol. Jusqu'à 90% des besoins en huile de tournesol de l'Inde sont satisfaits par l'Ukraine et la Russie. La belligérance russo-ukrainienne a donc entraîné une instabilité des relations commerciales, un arrêt complet des exportations, et mécaniquement la crainte de pénuries d'approvisionnement et une hausse des prix de la matière première.
En Inde, l'huile de tournesol représente 15 % de la consommation d'huiles comestibles. La plupart des entreprises indiennes fonctionne avec un stock tampon d'environs 45 jours et il n'y a donc pas de crise immédiate. Cependant, l'industrie s'accorde à dire que si la contrainte d'approvisionnement actuelle persiste, les consommateurs seront contraints de modifier leurs habitudes de consommation et d'opter des produits alternatifs tels que le soja, le son de riz ou l'huile de palme. La perturbation pourrait durer plus longtemps si le conflit russo-ukrainien se prolonge jusqu'en avril, la saison des semis de graines de tournesol.
Il y a actuellement un déficit de production de soja à hauteur de 10 à 15 millions de tonnes en Inde. Et par conséquent, si le consommateur se tourne vers l'huile de soja, il y a un risque potentiel d'impact en spirale sur les prix des matières premières. L'industrie reste cependant optimiste sur le fait que l'impact actuel sur l'huile de tournesol ne durera pas une année entière et que le mouvement vers l'huile de soja devrait resté limité à 400 à 600 000 tonnes.