Rappelons qu’entre 2008 et 2020, le marché italien des compléments alimentaires a triplé de taille, avec un taux de croissance annuel moyen de plus de 9 %. L’Italie est aujourd’hui le premier marché européen, avec une part de 25 % de la consommation totale, selon Federsalus.

La forte propension des Italiens à consommer des compléments alimentaires est aussi démontrée par la dépense moyenne par habitant, qui était d'environ 64 euros en 2020, contre 33 en Allemagne, 32 en France et 21 au Royaume-Uni. On estime que 54 % de la population italienne utilise des compléments alimentaires.

En termes de bénéfices, les produits destinés au système intestinal et digestif sont les plus consommés, suivis des compléments alimentaires pour le système circulatoire et urinaire et les produits aux propriétés tonifiantes.

Une catégorie à part montre que les protéines alternatives ont le vent en poupe auprès des Italiens, de plus en plus enclin au véganisme. Ce mode de consommation renforce la demande des compléments nutritionnels afin de fournir au corps les protéines nécessaires à son fonctionnement, notamment pour les personnes qui manifestent des intolérances à certains aliments.

En conséquence, même si la majeure partie des consommateurs italiens ont recours aux compléments alimentaires pour accompagner un traitement médical, et améliorer leur bien-être, ces produits sont largement consommés pour répondre aux nouvelles habitudes dans le régime alimentaire.

On observe par ailleurs une hausse des ventes de viandes synthétiques et de produits sans gluten sur le marché italien.

L'importance croissante des compléments dans le mix de consommation des Italiens est également attestée par le Censis, selon lequel il y a aujourd'hui environ 32 millions d'Italiens qui les utilisent, dont plus de 60 % sont des femmes. La tranche d'âge la plus concernée est celle des 35-64 ans, suivie par les citoyens âgés de 18 à 34 ans.

Il faut savoir qu'en Italie, les nutraceutiques sont vendus principalement par les pharmacies qui concentrent 79 % des ventes. La grande distribution et l’e-commerce représentent respectivement et 8 % et 5 % du marché, même si le canal numérique a connu une forte croissance pendant la pandémie.

Le boom de la nutraceutique a évidemment profité aux BigPharma mais également à l’éclosion de startups italiennes, à l’instar de MyLab. Ce succès se décline au niveau des salons professionnels qu’ils soient internationaux comme Vitafoods ou nationaux In-Vitality.

Sources : presses locales ; mark-up.it ; pharmaretail.it ; exporplanning.com, février 2021