Les compagnies maritimes ont interrompu la majorité des liaisons livrant des marchandises en Ukraine et en Russie, la manière dont le marché gérera la surcapacité qui en résulte n'est pas encore claire. L'impact à long terme de la guerre sur les opérateurs de transbordement de conteneurs dans les ports maritimes est difficile à prévoir.

Les opérateurs de terminaux à conteneurs opérant dans les ports maritimes polonais assuraient de nombreuses connexions vers et depuis les ports russes, et d'autres ports de la région de la mer Baltique, par exemple Kotka et Tallinn, qui sont également des portes d'entrée pour les marchandises en provenance et à destination de la Russie. Klaipeda, une des destinations régulières desservis par le port de Gdansk, est utilisée comme porte d'entrée au Bélarus. À ce jour, on n'a pas constaté de flux de marchandises important en provenance ou à destination de l'Ukraine, mais cela pourrait bien sûr changer en raison de la fermeture des ports ukrainiens de la mer Noire.

Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la plupart des compagnies maritimes ont cessé d'accepter de nouvelles commandes pour les livraisons des conteneurs en destination de la Russie et l'Ukraine. Toutefois, des navires partis avant le 24 février sont toujours en route vers l'Europe et la Baltique avec des cargaisons russes à bord. Par conséquent, il est fort probable que certains d'entre eux seront livrés et que d'autres seront arrêtés conformément aux règlements de l'UE sur les sanctions sur certains biens, entreprises et individus. Si le conflit armé et les sanctions se poursuivent, on peut s'attendre à encore plus grands changements à venir, car des navires et des capacités de transport des cargaisons à destination de la Russie deviendront disponibles. Cela pourrait modifier partiellement la dynamique du marché régional et mondial.

Source : Roman Czubiński, 12.03.2022, www.rynekinfrastruktury.pl