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« C’est le marché global du blé tendre qui est le plus impacté par le conflit en zone de la Mer Noire », confirme le Président d’Italmopa (Association des Industries Meunières Italiennes).
D’après également le bureau d’études ISMEA, la part ukrainienne et russe sur la production mondiale de blé tendre s’élève à 14% (voire 16% en comptabilisant le Kazakhstan), et la situation d’instabilité a des conséquences importantes sur les principales places d’échanges internationaux et sur les marchés des futures. En ce qui concerne l’export vers l’Italie, l’impact direct du conflit est plus marginal : l’Ukraine est le septième fournisseur avec une quote-part équivalente à 5% en volume et en valeur de l’import total national, alors que le blé russe représente 1% de la valeur importée en Italie en 2020.
Plus qu’une influence directe sur le marché italien, la guerre en Ukraine est en train d’impacter de manière indirecte les importations de blé tendre en Italie. « S’il est vrai qu’une bonne quantité de blé tendre en Italie qui provient de la Mer Noire a déjà été exportée » - commente le Président d’Italmopa – « la situation actuelle a bloqué les échanges de marchandises provenant des ports russes et ukrainiens de la mer d’Azov, et c’est ce qui a créé des problèmes immédiats et directs d’approvisionnement pour certaines entreprises qui étaient en attente de matières premières. Il y a des conséquences indirectes, et il pourra encore y en avoir d’autres pour les entreprises italiennes, liées à la montée vertigineuse des prix sur les places internationales. De plus, le blocage des exportations de blé de la Mer Noire, comporterait une augmentation de la demande de blé européen de la part de pays tiers, suscitant une augmentation des prix internes ».
Pour le maïs la situation est différente. Comme pour d’autres céréales, le maïs a vu son prix grimper : situation engendrée dans un premier temps par la demande chinoise et qui s’est aggravée avec le conflit en Ukraine. Le rapport Ismea relève en effet que l’Ukraine est le deuxième fournisseur de maïs pour l’Italie après la Hongrie, avec une quote-part supérieure à 20% aussi bien en volume qu’en valeur. Cette situation préoccupe étant donnée la consistante réduction de la production interne de maïs (-30% ces 10 dernières années) et étant donnée la dépendance des élevages au produit de provenance étrangère.
Source : Foodweb, 8 mars 2022