• Electrification de la gamme

Hyundai Motor Group a annoncé poursuivre sa transition vers une électrification élargie de son offre, avec environ 14,5 Mds EUR alloués à cet effort d’ici 2030. Espérant atteindre 7% de parts du marché mondial des véhicules verts (hybrides, électriques, etc.) en 2030, Hyundai et Genesis visent à écouler 1,87 M de véhicules électriques par an (soit 36% de leur production totale) et Kia 1,2 M (environ 30% de sa production totale). Dans la continuité de ces objectifs, Hyundai Motor Group a également annoncé vouloir atteindre la neutralité carbone à l’horizon plus lointain de 2045, avec des ventes intégralement électriques à cette échéance.

• Progrès techniques et standardisation industrielle

Dans l’optique d’accélérer cette transition, Hyundai Motor vise à améliorer l’efficacité de ses processus de fabrication et d’assemblage pour ses futurs modèles électriques avec batteries (VBE). Pour se faire, le groupe a opté pour une approche modulaire de ses composants et la standardisation d’un certain nombre d’éléments clefs, à savoir le moteur, la batterie et le châssis, afin de réaliser des économies d’échelle et d’améliorer sa rentabilité.

Elément essentiel des véhicules électriques, la batterie est l’élément le plus couteux des véhicules actuels mais également l’un des plus lourd. Affectant à la fois le coût de fabrication des véhicules et leur efficacité énergétique, le défi pour les constructeurs est d’optimiser la quantité de batteries embarquées par les véhicules. Pour y remédier, Hyundai et Genesis se tourneront progressivement vers des batteries à électrolyte solide (SSB), plutôt qu’au nickel-cobalt-manganèse (NCM), à horizon 2030, tandis que Kia effectuera une transition vers des batteries de 5^ème génération. Ces choix permettront d’augmenter de 50% la densité énergétique des batteries utilisées tout en réduisant les coûts associés de 40%. 

Autre élément décisif altérant la performance et le coût final des véhicules produits, les moteurs seront eux aussi améliorés dans les années à venir. Les marques de Hyundai et Genesis utiliseront des moteurs 30% moins lourds, offrant de meilleurs rendements, pour des coûts de production réduits de 35% d’ici 2030.

• Logiciels, conduite autonome et connectivité

Le groupe Hyundai Motor a également annoncé s’engager dans le secteur des logiciels en investissant 10 Mds EUR à horizon 2030, dont 3,1 Mds EUR seront alloués au développement technologique (connectivité, conduite autonome, infotainment, data business, etc.), 3,6 Mds EUR aux investissements stratégiques auprès de startups et d’instituts de recherche, et 2,1 Mds EUR aux technologies de l'information et de la communication (TIC). A l’horizon 2030, le groupe envisage de générer 30% de ses revenus à partir de son offre en logiciels, par le biais de prélèvements de commissions ou de licences renouvelables.

Cette nouveauté stratégique est en phase avec les initiatives de Hyundai Motor Group dans la conduite autonome. Développement de navettes et taxis autonomes, robots de livraison, système de conduite autonome (parking, autoroute, etc.) sont autant de projets pour lesquels des essais ainsi que des premières phases de commercialisation sont prévus pour la période 2024-2026.

Les véhicules Hyundai et Genesis seront munis du même logiciel d’assistance à la conduite standardisé, ainsi que d’équipements de connectivité embarquée (Car cloud, Firmware Over-The-Air (FOTA)). Il en sera de même pour l’ensemble des nouveaux véhicules du constructeur Kia qui seront également pourvus d’un logiciel de conduite autonome, « AutoMode » dès 2024.

• Des investissements à la hauteur des ambitions affichées

En matière de sommes investies, le groupe Hyundai Motor annonce des dépenses de 70,6 Mds d’EUR d’ici 2030. 28,9 Mds seront alloués aux activités de R&D du groupe, 32 Mds aux investissements capitalistiques et 9,4 aux investissements stratégiques. Du fait de l’expansion du groupe dans des secteurs connexes, Hyundai Motor Group prévoit qu’en 2040, 50% de son activité proviendra du secteur automobile, 30% de la Mobilité Aérienne Avancée (AAM) et 20% du secteur de la robotique.