Par la résolution n° 0064, l'Autorité nationale des licences environnementales (Anla) a accordé à Ecopetrol, le 25 mars 2022, la licence environnementale pour le projet pilote de « fracturation hydraulique (fracking) » sur le gisement de Kalé, situé à Puerto Wilches (Santander).

II s’agit, dans le jargon du pétrolier, d’un Projet pilote de recherche globale (PPI), qui permettra à l’entreprise d’accroître ses réserves de pétrole brut, pour atteindre 6,3 ans. Une autre licence est sollicitée pour le gisement de Platero, également situé à Puero Wilches.

Luz Stella Murgas, présidente de l'Association colombienne du gaz naturel (Naturgás), argumente que ce processus se déroule pour la sécurité énergétique du pays, les gisements non conventionnels pouvant quintupler les réserves, ce qui se traduira par des ressources fiscales en hausse de 10 % ou 15 % pour les investissements publics au cours des 25 prochaines années, soit 1 Mrd USD par an.

Cependant, des associations anti-fracking rejettent la décision d'Anla, dénonçant la manière dont le projet a été mené, mentionnant notamment la célérité du processus d'autorisation environnementale, le manque de rigueur dans l’évaluation de l’étude d’impact environnemental, la négation des oppositions au projet, l’augmentation des actes de violence ainsi que les menaces de mort à l’encontre d'un militant.

Parmi les préoccupations concernant l’usage du fracking en Colombie figurent la consommation et la contamination de l'eau : la quantité d'eau nécessaire pour développer un puits d'hydrocarbures non conventionnels par fracturation est évaluée entre 2,5 millions et 7,5 millions de litres ; le fluide de fracturation quant à lui renferme des additifs chimiques polluants.

Sources : Vangardia, 29 mars 2022