Date de publication :
Le Gouvernement algérien a mis en place un certain nombre de mesures au sein d'un plan d’action dans le cadre de cette relance économique. L’Etat place les secteurs agricoles dans ses priorités stratégiques.
Le ton est donné ! Ainsi les objectifs sont de :
- Produire plus,
- Encourager l’investissement,
- Faciliter l’accès au foncier agricole,
- Miser sur l’agriculture saharienne,
- Lever les obstacles et entraves de l’administration,
- Etc.
Parallèlement à ce plan d’action du gouvernement, le ministère de l’Agriculture et du développement rural a élaboré une feuille de route à l’horizon 2030 pour relever le défi de la sécurité et de la souveraineté alimentaire et parvenir à des systèmes alimentaires durables, sains et équitables.
Le ministère ambitionne pour 2024 de couvrir 25% des besoins nationaux en huile de colza, 33% des besoins nationaux en maïs et 95% des besoins nationaux en semences de pomme de terre, ainsi que d’atteindre une production de 7 millions de tonnes de céréales.
Néanmoins, le chemin reste long et le contexte mondial actuel ne favorise pas ces projets, si l’on considère la hausse des prix des matières premières, la hausse des prix des céréales et celle des prix des intrants. L’Algérie, rappelons-le, reste encore fortement dépendante des importations d’équipements, de machines, d’intrants, de céréales, de poudre de lait; à cela s'ajoute la menace des sécheresses.
Si l’Algérie n’importe plus de semences de céréales depuis une vingtaine d’années, les semences potagères locales sont elles en déclin. La production locale ne couvre plus que 2% des besoins nationaux, ce qui devient alarmant au vu de l’évolution croissante de la demande.
Le problème réside dans le manque, voire l'absence de coordination entre la recherche scientifique dédiée aux semences menées par les instituts spécialisés, et l’application sur le terrain.
Malgré les difficultés, l’Etat affiche sa volonté et son ambition de développer les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie. Pour illustrer cela, le secteur de l’agriculture bénéficiera au cours de l’année 2022 de 70% des financements destinés aux micro-entreprises. Cette décision confirme encore une fois le potentiel agricole du pays et le nombre croissant de porteurs de projets qui se lancent dans le secteur. S’ajoute à cela la mise en place par le gouvernement de dispositifs pour accompagner les microentreprises qui investissent dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture avec l’octroi de crédits et de programmes d’accompagnements. Le secteur de l’arboriculture est aussi dans le viseur du ministère de l’Agriculture, qui s’engage à accompagner financièrement les arboriculteurs pour l’acquisition de plants, à hauteur de 100% ou 50% du prix du plant selon les quantités visées.
« Source : Agroligne Magazine n°115 – Janvier/Mars 2022 » et « Compilation données Bureau Business France Algérie »