La guerre en Ukraine a révélé au grand jour cette dépendance à l'égard des fournisseurs russes. Les sanctions économiques adoptées par les États occidentaux à l’encontre de la Russie ont d’ores-et-déjà mis fin aux opérations de fusées et de vaisseaux spatiaux Soyouz.

Mais l’Italie fait également face au risque d’un arrêt des livraisons de moteurs pour les fusées Vega, produites par l’entreprise Avio Spa, leader dans la conception, la fabrication et l’intégration de systèmes pour lanceurs spatiaux et missiles tactiques, avec plus de 1000 employés entre l’Italie, la France et la Guyane française, et détenu à hauteur de 29,63% par Leonardo.

L’entreprise italienne essaye de rassembler les pièces du puzzle pour la réalisation des lanceurs de fusées Vega et Vega C. Cependant, les moteurs des modules Avum (Attitude and Vernier Upper Module) sont produits par la société ukrainienne Youjnoye, qui a son siège à Dnipro. De plus, selon le quotidien « La Tribune », trois propulseurs seraient restés à l’intérieur d’une usine qui a été bombardée. En outre, selon la Fondation pour la Recherche Stratégique, quatre réservoirs de l’étage supérieur Avum seraient restés en Russie, au siège de la société russe Babakine.

Face à cette situation de crise, Avio se voit contraint de trouver des solutions afin d’assurer le calendrier, déjà complet, des lancements avec la fusée Vega C. En effet, 15 missions sont programmées pour cette année, et d’autres sont déjà prévues pour 2023 et 2024.

Source : AvioNews, 11/03/2022