La revue spécialisée CASH observe une hausse importante de la consommation d’épices en Autriche depuis le début de la pandémie, impulsée notamment par la volonté des Autrichiens de cuisiner à domicile. Les épices bien que majoritairement importées ne font pas exception aux tendances régionales, biologiques et de soutenabilité en matière d’emballages notamment. Le choix des matières premières d’emballages fait écho à certaines préoccupations environnementales (carton, contenants métalliques…).

La régionalité est ainsi un des critères qui fait la renommée de « Sonnentor », marque autrichienne qui met en avant l’origine et le caractère biologique de ses produits.

La grande distribution autrichienne s’adapte à ces tendances. Son leader Spar référence 60 sortes d’herbes et d’épices bio sous sa MDD « Spar Natur ». Et Rewe a récemment ajouté à sa gamme « Ja ! Natürlich » quatre nouveaux condiments bio, fabriquées à base d’herbes 100 % autrichiennes. De même, les discounters n’hésitent plus à diversifier leurs gammes d’épices, qui atteint aujourd’hui 40 références chez Lidl et dont les plus communes (paprika, ail, poivre, curry, cannelle et herbes italiennes) se déclinent aussi en bio.

Les herbes aromatiques ciselées et congelées ainsi que les préparations pour currys séduisent aussi de plus en plus les papilles autrichiennes.

Concernant le sel, qui doit être distingué des épices, l’Autriche en importait 8 860 T en 2021. P.Untersperger CEO de Salinen Austria notait une augmentation de 21,2 %de son chiffre d’affaires entre 2019 et 2020. Il souligne aussi que, même si le sel et les épices sont deux marchés différents, ils sont de plus en plus mélangés, sous la forme de sels aromatisés. La renommée des villes autrichiennes d’Hallein et d’Hallstadt, connues pour leur production de sel fait de l’origine, un critère de choix important.

A noter que selon IHS market, l’Autriche importe de France, du safran, du gingembre, du thym et des feuilles de laurier. L’évolution des volumes importés est importante mais irrégulière. Passant de 10 T importées de France en 2016, sur un total de 8 308 tonnes d’épices importées, à 4 T en 2020 et 21 T en 2021. L’année dernière la France était alors le 25ème fournisseur de cette catégorie d’épices. Petit marché, le secteur autrichien des épices peut voir son niveau d’importation fluctuer fortement selon les commandes d’un seul importateur.

Sources : Alexandra O‘Neill,  Christina Grießer, Karl Stiefel, CASH