L'offre de lait aux Pays-Bas a encore diminué en février (-1,5 %), poursuivant la tendance à la baisse. Toutefois, celle-ci a été un peu moins prononcée qu'au cours des mois précédents. En cause : la qualité décevante du fourrage grossier et les prix élevés des aliments pour animaux.
Baisse de la production mondiale de lait
L'approvisionnement en lait de l'UE a diminué de près de 1 % en janvier. La principale région en décroissance reste l'Europe du Nord-Ouest. L'Allemagne (-3%), la France (-2%) et les Pays-Bas (-3%) accusent à nouveau une baisse assez forte. L'Irlande (-4 %) a également enregistré une nouvelle baisse, bien qu'il s'agisse d'un mois de production saisonnièrement plus faible. Seule la Pologne (+3 %) est parvenue à produire nettement plus de lait en janvier.
La production de lait dans les autres pays exportateurs de produits laitiers d'importance mondiale a affiché une évolution négative en janvier. En Nouvelle-Zélande (-6%), la forte baisse déjà amorcée depuis le mois d'août s'est poursuivie. En Australie également (-6%), la production de lait a encore considérablement diminué. Les États-Unis ont enregistré une contraction de près de 2 %. L'Argentine (-1%) a connu une baisse pour la première fois en deux ans et demi. L'offre de lait en Uruguay a diminué de 2 %. Le volume agrégé des principaux exportateurs de produits laitiers (y compris l'UE) était inférieur de 1,7 % (0,45 milliard de kg) en janvier 2022 à celui du même mois de 2021.
Prix record en raison de la baisse de l'offre et de la guerre Ukraine
Le marché laitier devient de plus en plus ferme. Jusqu'à récemment, cela était principalement dû à la baisse de la production laitière. Ceci, combiné à une bonne demande et à des stocks limités, a entraîné une forte augmentation des prix. L'assouplissement des mesures concernant le Corona virus a entraîné une positivité supplémentaire sur le marché. Fin février, ce sentiment a pris fin lorsque la guerre a éclaté entre la Russie et l'Ukraine.
Le mouvement de hausse des prix, déjà visible sur le marché avant la guerre, s'en trouve encore renforcé. Des records ont été battus pour tous les produits laitiers. Fin mars, la cotation du beurre néerlandais dépassait pour la première fois de l'histoire les 700 € les 100 kg. Le lait écrémé en poudre évolue au-dessus des 400 € les 100 kg depuis plusieurs semaines. En raison de la hausse des prix de la matière grasse laitière et du lait écrémé en poudre, la cotation du lait entier en poudre évolue depuis un certain temps à des niveaux records et a largement dépassé la barre des 500 €.
Source : ZuiveINL, 04 avril 2022
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