Malgré la situation géopolitique, la tendance est à la hausse. Les facteurs déterminants sont notamment la hausse de l'emploi, avec un taux de chômage descendu à 8,5% ; l'épargne forcée des familles - restées intactes pendant la pandémie - qui sont désormais prêtes à dépenser pour surmonter les pénuries imposées par la période et un désir de normalité émergeant après la fin des restrictions. Alors que le beau temps fait son retour, les Italiens sont de plus en plus enclins à retourner passer leur temps libre à l'extérieur de la maison. 

Cependant, si l'on considère les quatre premiers mois de 2022, le marché a encore perdu du terrain et a clôturé à -16% par rapport à la même période en 2019. Les deux premiers mois de l'année ont été particulièrement touchés, marqués surtout par la résurgence du virus, qui a contraint des millions d'Italiens à rester à l'intérieur. « Les données de ce mois-ci confirment des changements significatifs dans le style de vie et les habitudes de consommation des Italiens qui se sont transformés au cours des deux dernières années », commente Paolo Lobetti Bodoni, EY consulting market leader en Italie. « Les moteurs de la reprise sont les zones du sud de l'Italie, mais aussi les zones de proximité, la restauration et le retail non alimentaire. Les voyages enregistrent également une reprise progressive : une tendance qui confirme le désir de reprendre le chemin des voyages après deux années de restrictions ». 

Dans les secteurs des biens, les niveaux pré-pandémiques ont été atteints, le retail non alimentaire clôturant le mois d'avril à +4,9% et la restauration à +0,9%. Une bouffée d'air frais qui avait déjà été constatée les mois précédents avec une reprise partielle pour les deux secteurs. De plus, s’est confirmée l'évolution des habitudes qui se sont renforcées pendant la pandémie avec une augmentation de 4,4% au mois d’avril des achats de proximité en périphérie des métropoles et dans les villes de province.  

« Le mois d'avril montre, après cinq mois de détérioration persistante de la tendance des ventes due à la fois au variant Omicron et à la situation géopolitique et ses conséquences économiques, un retournement partiel avec une amélioration de tous les secteurs d'activité par rapport aux derniers mois », explique Mario Maiocchi, directeur du Centre d'études du commerce de détail de Confimprese. 

Source : repubblica.it ; Caterina Maconi ; 17/05/2022