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Rosatom Central Europe Ltd affirme que les sanctions occidentales ne rendent pas encore financièrement impossible le financement du projet. « Rosatom respecte pleinement ses obligations contractuelles dans le cadre de l'accord de prêt intergouvernemental russo-hongrois, y compris le financement du projet » a affirmé Alexei Likhachev, le PDG de la société russe. Les Russes restent quand même frileux à l’idée d’investir en Europe dans les circonstances actuelles, de peur de voir leurs investissements faire l’objet de sanctions. Pourtant, il n'est pas question de l'annulation du prêt russe de 10 Mds EUR pour le projet Paks II. Tant que les deux parties contractantes travaillent ensemble, il n’y pas de raisons de penser que le projet soit interrompu.
En effet, le projet peut "mourir" de lui-même si les parties ne se mettent pas d'accord sur la ligne de crédit pour la période suivante. Mais du côté hongrois, cela ne semble pas envisageable, car le gouvernement a organisé l'ensemble de son système électrique national autour de l'expansion de Paks pendant une décennie, il serait donc très embarrassé si le projet venait à échouer. Pour contourner les sanctions économiques, le prêteur, la VEB Bank, facturera directement à la Russie les travaux à Rosatom pour éviter le transfert de la ligne de crédit de 10 Mds EUR à des entités hongroises. En ce sens, il n’y a pas de transaction financière transfrontalière, ce qui fait que les sanctions de l’Ouest ne peuvent pas bloquer la suite du projet de Paks II.
Pour Viktor Orbán, la question de l'énergie ne devrait pas faire l'objet de sanctions européennes contre la Russie, car il serait absurde de « lancer une action qui nous ferait payer le prix de la guerre » - a-t-il dit. Le Parlement européen souhaite que les licences d'exploitation de toutes les filiales de Rosatom soient retirées. De son côté, la Commission n'a pas beaucoup d'éléments concrets à mettre en place, mais la direction ne semble pas favorable au projet Paks.
Source : telex.hu (01/03/2022)