Date de publication :

Secteur Univers de la Personne, de la Maison, des Sports et Loisirs
Pays concerné
Royaume-Uni
Thématique Réglementation et politique économique

Le gouvernement doit présenter un projet de loi pour protéger les influenceurs des médias sociaux contre l’exploitation. Les députés ont fait part de leurs inquiétudes concernant les enfants influenceurs, ou “kidfluencers”, qui gagnent des revenus grâce aux partenariats avec des marques. La réglementation et la protection de l'emploi n'ont pas suivi le rythme de croissance de la culture des influenceurs en ligne, "laissant ceux qui travaillent dans l'industrie avec un manque de soutien, les influenceurs enfants à risque d'exploitation, et des taux inacceptables de conformité avec les règles publicitaires".

Le ministère de la Culture, des Médias et des Sports (DCMS) souhaite désormais que l'Advertising Standards Authority (ASA) redouble d'efforts pour faire respecter ses règles "compte tenu du risque de préjudice lié au marketing d'influence ayant un effet délétère sur la santé mentale des jeunes".

Il a souligné le "préjudice potentiel découlant du mauvais comportement des influenceurs sur les réseaux sociaux qui ciblent des publics jeunes".

Julian Knight, président du comité du DCMS, a déclaré : "si vous creusez sous la surface brillante de ce que vous voyez à l'écran, vous découvrirez un monde bien plus trouble, où tant les influenceurs que leurs abonnés risquent d'être exploités et de subir des préjudices en ligne".

 "L'explosion de l'activité des influenceurs a obligé les autorités à rattraper leur retard et révélé l'impuissance des règles publicitaires et des protections de l'emploi conçues à une époque où les médias sociaux n'étaient pas encore les colosses qu'ils sont devenus aujourd'hui."

Cette décision fait suite aux tentatives des régulateurs (dont l'ASA) et des plateformes afin de s'assurer que les meilleures pratiques de marketing d'influence sont appliquées de manière cohérente.

L'ASA a déclaré : "nous examinerons attentivement les recommandations du rapport du comité DCMS sur la Culture des Influenceurs qui concernent la publicité."

Dans le cadre de cet engagement, l'ASA a relancé sa stratégie "name and shame" consistant à dénoncer les influenceurs qui n’ont pas dévoilé leur parrainage comme la star de télé-réalité Charlotte Crosby, qui "a omis à plusieurs reprises de signaler des publicités sur son compte Instagram". Elle a rejoint la  vedette de Geordie Shore, Scott Timlin, et l'ancienne gagnante de Love Island, Amber Gill, dans la liste des contravenants.

Source : Nigel Taylor,10/05/2022, Fashion Network