Le gouvernement thaïlandais investit pour accélérer la transformation du système alimentaire en mettant l'accent sur la connaissance et la technologie. L’objectif est d'assurer la sécurité alimentaire du pays, tout en réaffirmant son engagement envers le cadre de l'ONU à travers le modèle d'économie bio-circulaire-verte (BCG).

La Thaïlande considère qu’elle sera touchée directement et indirectement par la crise alimentaire mondiale, en termes de hausse des prix des céréales, des engrais et du carburant, ainsi que par le changement climatique. Le plan national d'adaptation a identifié la "sauvegarde de la sécurité alimentaire" comme la priorité absolue, à atteindre en améliorant la résilience du secteur agricole thaïlandais grâce à l'utilisation de la technologie, de l'innovation et des connaissances traditionnelles qui aideront les agriculteurs à s'adapter aux impacts du changement climatique.

En outre, un système de crédits carbone encouragera la Thaïlande à réduire globalement ses émissions. Cela incitera les acteurs du secteur alimentaire à intégrer des solutions vertes. Il y a déjà un certain nombre d'efforts en cours pour promouvoir la sécurité alimentaire, tels que le projet Rice NAMA, une coopération thaï-allemande qui vise à aider plus de 10 000 ménages agricoles à s'éloigner des méthodes conventionnelles qui produisent des niveaux élevés de méthane.

La Thaïlande est l'un des plus grands exportateurs de produits alimentaires au monde, exportant environ 29,73 M EUR de produits alimentaires en 2021. Environ 40 à 50 % de la surface du pays est utilisé à des fins agricoles. Le secteur agricole est toujours crucial pour l'économie thaïlandaise, employant environ 33 % de la main-d'œuvre et représentant environ 8 à 12 % du PIB annuel. L'année dernière, on estimait qu'un ménage thaïlandais moyen générait environ 150 kilogrammes de déchets alimentaires par an. En réponse, le gouvernement a publié un plan stratégique de 20 ans pour la gestion de la pollution, avec des objectifs de réduction de 50 % du gaspillage alimentaire d'ici 2030.

« Source : Apinya Wipatayotin, 29/04/2022, Bangkok Post »