Date de publication :

Secteur Santé
Pays concerné
Allemagne
Thématique Réglementation et politique économique
Le processus de digitalisation des systèmes dans nos sociétés est souvent ralenti par différents facteurs. La réticence de la population à partager ses données est un facteur souvent énoncé par les politiques. Le résultat du "Self Tracking Report 2022" de la société de conseil allemande EPatient Analytics démontre cet argument, chiffres à l’appui.
Image info sectorielle

5 000 citoyens ont été interrogés à ce sujet dans le cadre d'une étude scientifique représentative de tous les utilisateurs en ligne (90 % de la population). Dr Alexander Schachinger (EPatient Analytics), soutenu par les professeurs Sylvia Thun (Charité) et Klaus Hurrelmann (Hertie School Berlin), dresse ainsi pour la première fois un tableau de la réalité de ce domaine. Le fait que la numérisation du système de santé allemand, retardée depuis près de 20 ans, entraîne l'envoi à l'étranger de la majorité des données vitales de la population, apparaît comme un manquement inquiétant de la part des politiques.

Les résultats sont plutôt positifs : Près de 80% des citoyens mettraient leurs données à la disposition de la recherche médicale, 70% d'entre eux souhaitent que les données qu'ils ont collectées soient intégrées dans le dossier électronique du patient ou envoyées à leur caisse d'assurance maladie, une preuve de confiance qui contredit diamétralement l'impression du public jusqu'à présent.

"Il était temps de montrer cette image à la politique de santé : Les citoyens souhaitent que leurs données de santé soient utilisées pour une médecine meilleure et plus sûre", Sylvia Thun. La confiance dans les entreprises, les caisses et les médecins est bien plus élevée qu'on ne le pensait jusqu'à présent. Le Dr Alexander Schachinger, chercheur en e-santé, appelle les responsables politiques et les professionnels de la santé à soutenir les citoyens dans cette démarche, près de 30 ans après le lancement d'Internet. Selon les premières analyses détaillées du Dr Schachinger, les connaissances en matière de santé dépendent fortement du niveau d'éducation. Le chercheur appelle les médecins et les caisses d'assurance maladie à prendre en compte ce souhait de conseil et d'accompagnement.

 

Source : Bvmed.de, 01/06/2022