Les données proviennent d'une enquête de la Fondation Getúlio Vargas (FGV) intitulée "Risque pertinent pour l'investisseur brésilien, français et anglais", qui compare le profil des investisseurs dans les trois pays cités. Au Brésil, les crypto-actifs sont préférés par 14,5% des investisseurs, soit près de trois fois plus que chez les Français (3%) et près de neuf fois plus que chez les Britanniques.

La proportion de Brésiliens qui ont déclaré investir dans des instruments cryptoactifs n'est que légèrement inférieure à la quantité qui dit investir dans des instruments à revenu variable (16,1%), tels que des actions, des ETF (fonds indiciels) et d'autres classes d'actifs à risque. Ici, les Britanniques sont en tête, avec 17,5%, et les Français se situent légèrement derrière les Brésiliens, avec 12,6%.

L'adoption croissante des crypto-actifs au Brésil est le résultat du profil d'une classe particulière d'investisseurs qui s'opposent à une position traditionnellement conservatrice et ont une prédilection pour le risque à la recherche de la promesse d'une rentabilité élevée et d'un enrichissement rapide, explique William Eid, coordinateur du Centre d'études en finance de la FGV EAESP et l'un des auteurs du rapport.

En effet, selon l'enquête, 76% des investisseurs brésiliens se concentrent sur le court et le moyen terme, tandis que 24% seulement projettent leurs rendements sur un horizon temporel plus large. En France, la proportion est plus équilibrée, avec respectivement 45,5% et 54,5%.

Principales craintes des investisseurs
Perdre définitivement une partie ou la totalité du capital investi est précisément la plus grande crainte des investisseurs tant au Brésil (24%) qu'en France (37,4%), révèle l'enquête. En 2e position sur la liste des préoccupations des Brésiliens figurent les risques de liquidité, ou en d'autres termes, l'incapacité de disposer immédiatement d'actifs en cas de désir ou de besoin.

L'éducation financière est l'un des piliers fondamentaux pour que l'adoption des crypto-actifs au Brésil continue de se développer, selon Daniel Mangabeira, directeur des relations institutionnelles de Binance pour l'Amérique latine.

Source : Caio Jobim, 20/06/2022, Cointelegraph Brasil