L’entreprise italienne de prototypage rapide open-source très appréciée des étudiants et des "makers", Arduino, fait un saut dans la cour des grands, celle des usines. « En faisant ses premiers pas dans l'électronique, Arduino s'est fait un nom dans les écoles. Aujourd'hui, ces étudiants, de la génération Z et des milléniaux, sont entrés dans l'industrie et emportent avec eux cette expérience et ces connaissances », explique Massimo Banzi, cofondateur d'Arduino. « Lorsque nous avons intercepté ce changement, avec une nouvelle génération d'ingénieurs utilisant Arduino avec des machines, nous avons commencé à fabriquer des produits ad hoc qui résisteraient aux stimuli de l'usine ». Pour concrétiser davantage cette évolution, nous avions toutefois besoin de nouvelles ressources et de nouveaux partenariats », ce qui est désormais chose faite.

L'entreprise a déjà une présence sur l'échelle internationale : le siège social se trouve en effet en Suisse, même si la majorité des 149 employés sont en Italie. « Nous avons 95 % de la production entre Ivrea et Biella », souligne Banzi, « puis une présence importante à Malmo, en Suède, dédiée aux produits éducatifs, et dans d'autres pays, notamment aux États-Unis ».

En ce qui concerne l'avenir, « nous nous développons beaucoup dans l'automatisation industrielle, la robotique et l'agriculture intelligente », explique Banzi. Le thème est le lien entre les objets. Notre objectif est de développer un logiciel permettant de connecter ces objets. L'intelligence artificielle joue un rôle important. Nous faisons de l'IA sur des produits de la taille d'un timbre-poste, comme dans le cas des caméras qui peuvent reconnaître des images tout en consommant peu d'énergie. Nous pouvons aller dans des usines qui fonctionnent déjà bien, mais grâce à ce logiciel, elles pourront extraire des données, les mettre dans le cloud et avoir des informations en temps réel. »

Banzi explique aussi qu'il s'agit d'un « développement mondial ». En Italie, nous sommes très connus et nous travaillons déjà avec les PME. Sur le papier, les PME sont nos prospects les plus évidents, mais certaines grandes entreprises nous contactent également ».

Source : ilsole24ore ; Luca Salvioli ; 07/06/202