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Afin de réduire l’impact environnemental, et permettre des gains de temps et d’efficacité, l’autorité ferroviaire égyptienne (ERA) a dévoilé un plan de développement visant à porter le volume de marchandises transportées par voie ferroviaire de 3,1 millions de tonnes (2019) à 25 millions de tonnes d‘ici 2025. L’accent est porté sur les lignes permettant de relier les zones industrielles et commerciales aux ports maritimes.
Ainsi, le transport de blé entre Port Saïd et les silos, qui avait été suspendu pendant plusieurs années, a repris sous l’impulsion de l’ERA, tandis que la ligne ferroviaire reliant le gouvernorat de Suez au Caire (Ain Shams) est désormais utilisée pour transporter les marchandises entre le port d’Ain Sokhna et le complexe textile de Robeiky.
Un plan de modernisation va être mis en œuvre pour rénover la ligne qui s’étend sur 800 km entre Abou Tartour (désert occidental) et Safaga (mer rouge), en passant par Qena. Cette réhabilitation s’inscrit dans le développement du triangle d’or où sont produits du phosphate, de l’acide phosphorique et des céréales. Un autre plan est élaboré pour augmenter les capacités de la ligne reliant les ports de la mer rouge de Suez, Ain Sokhna et Adabeya. Enfin, une ligne est en cours de construction pour le transport de fret entre la ville industrielle Sadat City et Kafr Daoud, sur 35 km.
Outre la réhabilitation, la modernisation et la construction de lignes ferroviaires dédiées au fret, l’autorité prévoit également la construction de wagons adaptés : General Electric devrait pour cela réhabiliter 81 moteurs de trains, tandis que l’entreprise égyptienne SEMAF devrait fournir 140 wagons de marchandises, et 125 wagons plats pour le transport de conteneurs. Actuellement, des trains de conteneurs à deux étages sont affectés au transport de marchandises depuis les ports maritimes méditerranéens d'Alexandrie, de Damiette et de Dekheila.
Ce programme s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’améliorer les capacités logistiques du pays afin d’améliorer sa compétitivité. D’autres projets y participent, telles les constructions de ports secs et centres logistiques à l’intérieur du territoire, afin d’alléger les infrastructures portuaires maritimes, faciliter les démarches administratives, et mieux répartir le transport de marchandises. Un corridor logistique devrait ainsi voir le jour pour relier la mer méditerranée à la mer rouge.
Source : Egypt Today, 24 Janvier 2021