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Secteur Industrie
Thématique Entreprises
D’un montant total de 25 M EUR, le projet vise à produire dès le second semestre 2023 1 500 tonnes d’hydrogène vert par an sur le site de la raffinerie d’OMV à Schwechat, dans les environs immédiats de l'aéroport de Vienne.
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Avec ses 10 MW, l’électrolyse prévue par OMV dépassera la capacité de l’électrolyse de 6 MW actuellement en service sur le site industriel de Voestalpine à Linz (Haute-Autriche). Le projet pilote y réunit l’industriel Voestalpine (2 M EUR), le producteur d’électricité Verbund (2 M EUR), le groupe d’hydrocarbures OMV (2 M EUR) et l’Union européenne (12 M EUR) autour de la production d’hydrogène vert.

L’électrolyse de Schwechat aurait initialement dû être cofinancée avec l’énergéticien Verbund, OMV et Verbund voulant conjointement fournir en hydrogène vert des flottes de bus et poids-lourds. Mais face à la très faible demande du secteur de la mobilité (5 stations-services équipées en hydrogène, moins de 50 voitures à hydrogène immatriculées en Autriche), le projet s’est orienté vers la consommation propre d’OMV (par exemple dans le cadre de la production de biodiesel, alors qu’OMV a décidé fin 2020 d’y investir 200 M EUR). Si la demande dans le secteur de la mobilité devait croître, OMV pourrait rapidement ajuster sa logistique à dessein, révèle le quotidien Der Standard.

OMV espère en outre que Verbund se positionne comme fournisseur d’électricité verte, nécessaire à la production d’hydrogène vert, et reste ainsi membre du projet. A ce jour, OMV n’a pas encore déterminé son fournisseur d’énergie.

En attendant, c’est avec la banque spécialisée dans le financement d’infrastructures et de projets énergétiques, Kommunalkredit, qu’OMV cofinance l’électrolyse de Schwechat. Kommunalkredit finance 10 M EUR sur un budget total de 25 M EUR. OMV y investit 10 M EUR, les 5 M EUR restants étant issus de fonds publics autrichiens.

Le groupe se veut « pionnier » de la production d’hydrogène vert en Europe, le projet l’amenant « en pôle position au sein des raffineries européennes ». Jusqu’à 15 000 tonnes de CO2 pourraient être économisées par an selon Thomas Gangl, en charge des activités de la raffinerie de Schwechat, membre du conseil d’OMV et futur PDG de Borealis.

Pour Thomas Gangl, cette électrolyse n’est donc qu’une première étape : « nous pensons déjà au prochain ordre de grandeur de 100 MW » affirme-t-il. En effet, l’Autriche a des besoins en hydrogène comme technologie de stockage permettant de stocker les surplus d’énergie renouvelable produits en été sur le territoire (principalement via le solaire et l’éolien) et répondre à une demande accrue en hiver selon Der Standard.

Source : Günther Strobl, 15/02/2021 et 16/02/2021, Der Standard