Date de publication :

Secteur Tech et Services
Pays concerné
Allemagne
Thématique Grands projets
À l'avenir, les systèmes électroniques des voitures et des trains pourront évaluer et communiquer eux-mêmes leur bon fonctionnement, par exemple via un système de lumières de signalisation intégrées. Des chercheurs étudient comment cela peut être mis en application dans le cadre du projet SesiM, financé par le ministère fédéral allemand de l'économie et de la protection climatique, et lancé le 1er juillet 2021 en partenariat avec Siemens, Robert Bosch, AUCOTEAM, GÖPEL electronic, Gestalt Robotics et l'université de Stuttgart.
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« Ce qui est intéressant pour nous, ce n'est pas tant de savoir si l'électronique est défectueuse ou non, mais plutôt ce qui se passe durant le laps de temps entre ces deux états. », explique le Dr Johannes Jaeschke, électrotechnicien et responsable du projet pour le Fraunhofer IZM. « Bien avant qu'un système ne tombe en panne, certaines fonctions peuvent déjà être affectées, par exemple lorsque les matériaux se fragilisent. Cela complique la surveillance des systèmes électroniques. »

Grâce à leur expertise dans le domaine de la conception et des technique de relevées/mesure, les chercheurs du Fraunhofer IZM peuvent créer des modèles de détermination et de prévision de l'état d'un composant qui se basent sur des processus physiques (mise à contribution du matériau, fréquence et friction notamment) et des conditions marginales (telles que la température ou l'humidité de l'air).

Cependant, plus les systèmes électroniques deviennent complexes, plus il devient difficile de les appréhender dans leur intégralité.

Après une phase de conception initiale, les chercheurs du SesiM étudient des segments de circuits, qui deviendront de plus en plus élaborés au fil du projet de recherche. Les circuits sont testés et des données sont récoltées afin de « générer une empreinte digitale des circuits tests », explique Jaeschke. L’étape suivante consiste à identifier les paramètres qui sont réellement pertinents pour créer un modèle qui détecte les écarts par rapport à l'état idéal prédéfini. Plus tard dans le projet, les circuits imprimés de test seront transformés en prototypes pour des applications dans l'automobile et le ferroviaire afin de procéder à des tests « grandeur nature ».

À l'avenir, la voiture pourrait donc afficher un message d'avertissement précoce en cas de problème dans l'électronique et effectuer un autodiagnostic. De leur côté, les mécaniciens automobiles pourraient lire toutes les informations recueillies sur l'état de la voiture lors des travaux d'entretien et effectuer des réparations ciblées sur la base de ces informations.

Les chercheurs du Fraunhofer IZM s'intéresse également au secteur de l'aviation. Mais des applications sont également envisageables en dehors du domaine de la mobilité, par exemple dans la technique médicale ou pour les éoliennes off-shore, qui sont difficilement accessibles pour une surveillance externe régulière et la maintenance préventive.

 

Source : ElektronikNet, 04/10/2022, www.elektroniknet.de