Avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les 2 pays constituaient des marchés attractifs pour l’implantation de centres de développements, en raison de coûts du travail plus faibles rapportés au niveau de qualification élevé des ingénieurs. Néanmoins, la guerre a imposé aux entreprises et autres contractants de trouver de nouveaux marchés, l’argument de la sécurité primant toujours sur tous les autres. Ainsi, cette tendance, bien qu’issue d’un contexte tragique, pourrait avoir un impact positif sur le marché informatique tchèque, de plus en plus convoité par les entreprises américaines et ouest européennes à la recherche de nouveaux marchés pour y implanter leurs centres de développement informatiques.

Pour évoquer cette tendance, la société allemande EnOcean, elle-même Spinoff de Siemens, développe des capteurs pour l’industrie et les bâtiments intelligents depuis la Tchéquie. Les licenciements massifs dans les entreprises technologiques américaines pourraient donner lieu à une délocalisation des emplois ingénieurs, en Europe centrale et de l’est, et plus particulièrement en Tchéquie, où le travail y est qualifié, et où les coûts y sont moindre. Ainsi, la Tchéquie pourrait bien devenir un hub informatique pour un grand nombre de géants technologiques, si le secteur parvient néanmoins à dépasser certains clivages, notamment au niveau de l’attractivité auprès de travailleurs qualifiés extra européens pour répondre à une hausse de la demande en travailleurs technologiques de haut niveau.

Source : magazine économique, E15 - 30.01.2023