Date de publication :

Secteur Transition écologique
Pays concerné
Allemagne
Thématique Grands projets
Le secteur du bâtiment recèle un grand potentiel de réduction de la demande en énergie primaire, qui devrait être réduite de moitié d'ici 2050 par rapport à 2008. Pour y parvenir, les bâtiments et les quartiers devront à l'avenir devenir eux-mêmes des acteurs flexibles du système énergétique en tant que charge réglable ou producteurs décentralisés. C’est dans cet optique que le projet "FlexGeber - Démonstration d'options de flexibilité dans le secteur du bâtiment et leur interaction avec le système énergétique de l'Allemagne" de l'Institut Fraunhofer pour les systèmes énergétiques solaires ISE a vu le jour.

Dans ce contexte, le degré d'auto-approvisionnement peut être augmenté par le photovoltaïque en combinaison avec des pompes à chaleur ou des accumulateurs thermiques ou électriques. Cela permet de réduire les coûts énergétiques ainsi que les émissions de CO2. Cependant, le cadre juridique actuel et les techniques de mesure installées ne permettent guère de réaliser une exploitation flexible et adaptée au réseau. Pour augmenter les potentiels de flexibilité pertinents, il faut notamment réformer la structure tarifaire de l'achat d'électricité et créer des conditions technologiques nécessaires pour rendre la mise à disposition de la flexibilité économiquement intéressante.

 

Solutions testées pour l'électricité, la chaleur et le froid

Les entreprises Hermann Peter KG Baustoffwerke, Taifun-Tofu GmbH ainsi que le campus Heidenhofstraße du Fraunhofer ISE, ont été analysés. Un réseau de froid, un réservoir d'eau froide ainsi que le remplacement de plusieurs petites installations frigorifiques décentralisées ont été installés, ce qui a permis d'augmenter l'efficacité du système.

 

Potentiels de flexibilité inexploitables sans incitations

Les potentiels de flexibilité calculés ont été comparés à la charge résiduelle prévue (besoin en électricité qui ne peut pas être couvert par des énergies renouvelables) pour l'Allemagne en 2045. Il s'est avéré que seuls les bâtiments non résidentiels possédaient un potentiel de flexibilité pertinent, correspondant à 3,2% de l'énergie résiduelle en 2045.

Une analyse juridique des obstacles de l’exploitation des potentiels de flexibilité mené par l'Institut pour la Protection du Climat, l'Energie et la Mobilité (IKEM), a révélé qu'en l'absence d'incitations économiques pour la flexibilité, les entreprises ne peuvent pas compenser les dépenses financières et non financières nécessaires à l'exploitation des potentiels.

Une feuille de route et un guide ont été élaborés par l’équipe du projet et présentent les conditions cadres nécessaires à la flexibilisation.

De plus, les tarifs de réseau constituent un obstacle majeur : une réforme favorisant une demande d'électricité en fonction de l'offre d'électricité (p. ex. incitation aux charges de pointe pour les pics d'électricité solaire) rendrait la flexibilisation plus intéressante sur le plan économique.

 

Source: Energiewirtschaftliche Tagesgragen, 06.02.2023