En juin 2020, Vivid Money, nouveau prestataire issu du monde de la fintech, a fait son entrée sur le marché. La néo-banque basée à Berlin, migrée récemment entièrement vers le cloud, avait alors exprimé des objectifs ambitieux : elle souhaitait atteindre 100 000 clients au cours de la première année, soit autant que ce que N26 avait réalisé en son temps. Cela semblait sportif, surtout au vu d'un marché des banques numériques bien occupé par les généralistes comme N26 ou Revolut, mais aussi par les plus petits et les plus spécialisés allant de Bunq à Tomorrow. Environ 8-9 mois plus tard, Alexander Emeshev, co-fondateur de Vivid, annonçait avoir atteint l’objectif avec un fort intérêt sur le marché allemand.

La raison, observable sur le marché est une stratégie de cashback très offensive et l'octroi de certaines promotions pour les nouveaux clients. "Les superdeals et les cashbacks ne sont responsables que dans une mesure limitée de l'augmentation rapide de la clientèle, peut-être à hauteur de 15 pour cent", tempère Emeshev dans une interview. Ces stratégies plutôt axées sur le marketing auraient toutefois bien soutenu la croissance en grande partie organique. C'est ainsi qu'après l'Allemagne, les marchés français et espagnol ont pu être abordés au cours des derniers mois.

L'entreprise a été aidée par la possibilité de créer jusqu'à 15 comptes de poche gratuits pouvant être libellés en 40 devises (appelés sous-comptes ou espaces chez les concurrents) avec son propre IBAN allemand. Il s'agit en effet d'une caractéristique unique, même si différents concurrents ont annoncé qu'ils y travaillaient également. L'entreprise aborde également le courtage. Vivid prévoit de mettre à la disposition de ses clients des fonctions liées au bitcoin et à d'autres crypto-monnaies dans le courant de l'année et a également l'intention de se lancer sur trois à cinq autres marchés au cours de l'année.

Il est clair, selon l'entreprise, que la crise du Coronavirus a entraîné des changements dans le comportement des clients à savoir plus de paiements sans contact, plus d'utilisation de Google Pay et d'Apple Pay et, surtout, plus d'utilisation de la carte numérique/virtuelle, intégrée dans les smartphones.

Source : t3n, 18/02/2021