Il était beaucoup attendu de ce premier sommet sur l'éducation en 15 ans. Mais la plupart des ministres de l'Education des Länder se sont désistés, arguant d'un manque de sens et de clarté concernant les objectifs de ce sommet. La réunion a consisté en un discours de la ministre de l'Éducation suivi d'une discussion entre les représentants de l'État fédéral, des Länder et des communes. L'unique résultat concret fût la décision de créer une "task force éducation", et le constat de moyens financiers de plus en plus insuffisants.

En 2021, environ 630 000 jeunes de 15 à 24 ans n'étaient ni scolarisées, ni en formation, ni en situation d'emploi. 20 % des élèves entrant au collège ne remplissaient pas prérequis minimum en matière de lecture, d'écriture et de calcul. A cela s'ajoute la pénurie d'enseignants et l'inégalité des chances pour les enfants selon leurs origines sociales.

Le dernier grand sommet sur l'éducation en 2008 avait réuni des personnalités comme la Chancelière Angela Merkel et tous les ministres-présidents de l'époque, contrastant encore plus avec l'absence des nombreux invités de ce dernier sommet.

Plusieurs syndicats, fondations et associations critiquent le format de cette année, qui n'est pas à la hauteur de la dimension des défis. Un véritable sommet national avec le chancelier fédéral est exigé pour un nouveau départ des politiques d'instruction publique.

L'impulsion de cette première réunion entre tous les acteurs de l’éducation doit servir pour se recentrer sur les responsabilités en matière de politique éducative, entre l'État fédéral, les Länder et les communes. Il s'agit de prouver que les fonds parviennent réellement aux enfants et aux écoles défavorisés et ne font pas qu'apparaître sur les lignes budgétaires.

Source : Süddeutsche Zeitung, Vera Kraft, 14/03/2023